La bannière est créée dans le contexte de la guerre Franco-Prussienne de 1870-1871 et suite à l'apparition de Pontmain. Selon la tradition, la vierge serait apparue dans ce petit village du diocèse de Laval, le soir du 17 janvier 1871, et aurait souri, au son du cantique de Notre-Dame d'Espérance, chanté pour invoquer sa protection. Ce même jour, l'évêque de Saint-Brieuc adresse à Notre-Dame d'Espérance, un vœu pour le Salut de la France.
L'Eglise attribue le repli des troupes allemandes à cette coïncidence miraculeuse, présentée comme la preuve de l'intercession de la Vierge. L'armistice est signé une semaine plus tard, le 25 janvier 1871.
La bannière est donc commandée suite au vœu de l'évêque par l'Archiconfrérie de Notre-Dame d'Espérance afin de remercier la Vierge d'avoir épargné Laval et la Bretagne. Elle est réalisée à grand frais par la maison rennaise Rouxel-Ledain qui la vend 6000 francs. Cet atelier de broderie, qui devait avoir une certaine renommée, est aussi connu pour avoir confectionné la bannière du vœu de Notre-Dame de Bonne-Nouvelle à Rennes, en 1861.
La presse ancienne témoigne qu'à chaque anniversaire du vœu, la bannière du vœu de 1871 est sortie de son armoire et exposée dans la basilique durant toute la journée. Cette armoire existe toujours, dans la cage d'escalier de la sacristie et porte une inscription spécifique faisant le lien avec l'apparition à Pontmain. La bannière est aussi portée en procession les jours de pardon jusque dans les années 1930 au moins.
Une plaque commémorative, fixée au mur d'entrée de la sacristie, fait écho à ce vœu.
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