Dossier d’œuvre architecture IA29001880 | Réalisé par
  • enquête thématique régionale, Inventaire des fortifications littorales de Bretagne
  • enquête thématique régionale, Inventaire des héritages militaires en Bretagne
Prison militaire maritime puis civile, maison d'arrêt dite Prison de Pontaniou, rue de Pontaniou (Brest)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Bretagne - Brest-Recouvrance
  • Hydrographies la Penfeld
  • Commune Brest
  • Adresse rue de Pontaniou
  • Dénominations
    prison
  • Appellations
    Prison de Pontaniou, Prison maritime
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, enceinte, porte, logement

L’ancienne prison maritime de Pontaniou, le bâtiment aux Lions, le terrain de la Madeleine, la rue Saint-Malo et les ateliers du plateau des Capucins, forment un ensemble architectural de premier ordre au cœur de la ville de Brest. Le toponyme Pontaniou, Poultaniou (mentionné dès 1631) pourrait faire référence à poull, la mare, l’étang voire le trou, la fosse et taniou, du breton tan, feu, c’est-à-dire, la "fosse des feux", peut-être en lien avec l’activité ancienne de calfatage (brai et goudron) ou à la présence de forges.

Publiés dans le hors-série n° 7 des Cahiers de l’Iroise en septembre 2019, les travaux de Caroline Soppelsa éclairent de façon remarquable l’histoire de la prison maritime de Pontaniou.

"Les maux de l’humanité vont être satisfaits par la prise de possession de la nouvelle prison installée dans l’ancienne fonderie du port. Les détenus ne seront plus entassés pêle-mêle sans distinction d'âge, d'état et de délits, ils respireront un air pur et suffisant ; ils jouiront, à des heures données, d’une promenade salutaire, soit dans les préaux, soit dans les galeries, suivant le temps enfin, ils éprouveront les effets consolateurs de cette distinction que l’on doit mettre entre le crime et les simples fautes ; tels ont été les sentiments qui ont dirigé notre prédécesseur Monsieur Tarbé lorsqu’il a tracé les distributions de l’établissement". (Jean-Nicolas Trouille, rapport de l’ingénieur en chef sur la nouvelle prison du port, 19 novembre 1810, cité par Caroline Soppelsa).

De la fonderie à la prison maritime

A l’origine, fonderie de l’arsenal construite en 1787 dans les jardins et dépendances du couvent de la Madeleine (détruit par un incendie en 1782), transformée en prison entre 1808 et 1810 par Jean-Nicolas Trouille, ingénieur des ponts et chaussées et directeur des travaux maritimes de Brest d'après les plans établis en 1803-1804 par son prédécesseur Jean-Bernard Tarbé de Vauxclairs (les travaux démarrent probablement dès 1805 sous sa direction). Particularité de la nouvelle prison, sa cour est accessible depuis l’arsenal via une porte et un escalier du bâtiment aux Lions de la levée de Pontaniou construit entre 1807 et 1809 par le même ingénieur.

Dotée de 240 places, la nouvelle prison permet de séparer les espaces dédiés aux détenus (classés selon différentes catégories, selon leur âge, leur statut et les actes commis) et au personnel (concierge, gardiens, cuisinier et aides). Marins, ouvriers et employés de l’arsenal de Brest pouvaient être incarcérés dans cette prison spéciale, sous l’autorité militaire du tribunal maritime, pour des infractions, délits ou crimes commis dans l’enceinte de l’arsenal. Pour son maître d’œuvre, l'objectif est de trouver "sureté, commodité et salubrité" (1810).

Au moment de l’achèvement du chantier (puis, un peu plus tard en 1815), Jean-Nicolas Trouille rédige un rapport détaillé décrivant le bâtiment carcéral et son fonctionnement : ce document est conservé au service historique de la marine à Brest dans la série K. Le plan-relief de Brest, achevé en 1811, représente la prison à trois niveaux (rez-de-chaussée, premier étage et étage de combles éclairé par des lucarnes) couverte en pavillon. En l’état de la connaissance des archives, le plus ancien plan de la prison de Pontaniou remonte à 1852.

Transformation du bâtiment carcéral et réaménagement

En 1820, le rez-de-chaussée semi-enterré de la prison est percé à l’est de baies en arc plein cintre (à encadrement légèrement en saillie) afin de donner plus de lumière à ce niveau.

Entre 1858 et 1859, la prison est dotée deux niveaux supplémentaires : un troisième étage et un étage de combles doté de lucarnes. Les travaux sont suivis par Hector Dehargne, ingénieur des ponts et chaussées et directeur des travaux maritimes de Brest (1857-1876). Les ouvertures du troisième étage ont été reproduites à l’identique de l’existant avec linteau en arc segmentaire. La charpente d’origine est démontée puis remontée sur le nouveau niveau et la couverture en ardoise est refaite sur des voliges en sapin. Pour limiter les risques de propagation de feu, le plancher du troisième étage est réalisé en poutrelle métallique dont les vides sont comblés en brique et plâtre. Ce niveau accueille notamment une grande chapelle et des ateliers d’étoupe.

Un éclairage au gaz est installé avant 1874.

Le fourneau de la cuisine est modernisé en 1880.

L’éclairage de la prison devient électrique en 1912.

Suite à l’incendie survenu le 18 juillet 1935 pendant des travaux de couverture, la prison est modifiée par l’ingénieur Morvan. La couverture en pavillon d’origine est remplacée par une couverture à deux pans en ardoise - dépourvue de lucarne - portée par deux pignons en gradin en maçonnerie et une charpente métallique. Le troisième étage voit ses petites baies à linteau segmentaire transformées par des fenêtres rectangulaires à linteau droit et perd sa corniche moulurée au profit d’un bandeau bas soulignant ce niveau. Les souches de cheminées sont surélevées pour s’adapter à la pente du toit.

L’installation électrique est rénovée en 1937.

Dans les années 1940, des escaliers intérieurs métalliques droits doublent la cage d’escalier ; un logement donnant sur la rue de Pontaniou est créé pour l’agent principal et sa famille.

Durant la seconde guerre mondiale, la prison sert de lieu de détention et de torture : vingt-trois cellules aveugles sont aménagées au rez-de-chaussée. Après la destruction de la prison du Bouguen le 2 juillet 1941 par un bombardement, le bâtiment abrite également des détenus de droit commun. Sur le mur de clôture côté rue de Pontaniou, une plaque commémorative rappelle ces épisodes douloureux : "Ce lieu fut le dernier séjour / après tant de souffrance / d’hommes entraînés par la guerre / vers leur tragique destin / Maison d’arrêt de Pontaniou / août 1944".

Entre 1944 et 1951, la prison est rénovée à l’économie par la Marine.

La prison civile (1952-1990)

Le 5 juillet 1952, la prison maritime de Brest est supprimée par décret et devient une prison civile. C’est à cette époque que l’accès à l’arsenal via le bâtiment aux Lions est fermé et qu’une nouvelle entrée côté rue de Pontaniou est créée afin de permettre l’accès des véhicules dans la cour.

Des sanitaires intérieurs, des salles de douche, une infirmerie, un cabinet médical et dentaire et un terrain de sports sont aménagés à la fin des années 1960. Un chauffage central à air pulsé est installé en 1973. Malgré ces travaux, l’amélioration des conditions de vie des prisonniers n’est pas possible en raison de la conception même de la prison. En 1982, Robert Badinter, alors ministre de la Justice, constate le mauvais état des lieux et relance le projet de reconstruction.

Fermée le 7 mars 1990 (180 ans après son ouverture), la maison d'arrêt de Pontaniou est transférée au centre carcéral de l’Hermitage conçu par Rémy Butler.

La désaffectation (1990-2021)

Désaffecté, l’édifice est acheté par la ville de Brest en 1997 (200 000 fr).

En 2018, l’ancienne prison est déclassée du domaine public avec pour projet une vente au groupe immobilier François 1er afin de la réhabiliter en logements. Créée la même année à l’initiative de Roland Bizien, l’association Brest-Pontaniou se donne pour objectif "la conservation du patrimoine historique brestois et notamment de l'ancienne maison d'arrêt de Pontaniou, bâtiment historique construit en 1810 sous le Premier Empire".

Commandée par l’agence Perrot et Richard, l’étude historique menée par Caroline Soppelsa via la Manufacture du patrimoine révèle pour la première fois l’histoire de la prison. Elle publie son travail de recherche en septembre 2019 dans le hors-série n° 7 des Cahiers de l’Iroise consacré aux prisons de Brest et du Finistère.

En février 2019, la ville de Brest fait une demande de protection de l’ancienne prison à la Conservation régionale des Monuments historiques de Bretagne.

En février 2020, le projet de réhabilitation porté par le groupe François 1er est finalement abandonné.

Trente-trois après sa fermeture, la prison de Pontaniou est toujours désaffectée.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1805, daté par travaux historiques
    • 1810, daté par travaux historiques
    • 1858, daté par travaux historiques
    • 1859, daté par travaux historiques
    • 1935, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)

La prison

Ensemble architectural actuellement composé du bâtiment carcéral, d’une porte principale donnant sur la rue de Pontaniou, d’une cour d’honneur, d’un logement, de bâtiments secondaires dont certains accolés au bâtiment principal (parloirs), de deux cours de promenade pour les détenus, d’un lavoir situé contre le mur de clôture Ouest et d'un jardin. En pente vers l’Est, la parcelle est délimitée par un haut mur de clôture en moellon couronné de fils barbelés et de tessons de bouteille fichés dans du ciment ; à l’Ouest, côté cour de promenade, le mur est surmonté de hauts grillages. Portes piétonnes murées à l’ouest (rue Pierre Ozanne) et à l’est (rue de Pontaniou).

 

Le bâtiment carcéral (37 m x 20 m)

Bâtiment carcéral de plan rectangulaire, grossièrement orienté Est-Ouest, construit en maçonnerie de moellon enduit à l’exception de l’encadrement des ouvertures (portes et fenêtres) et des chaînages d’angles en pierre de taille de granite. Partie haute des pignons en moellon de gneiss (1935), troisième étage avec fausses pierres de taille en ciment pour les encadrements d’ouverture, chaînages d’angle et bandeau (?).

Elévation ordonnancée à huit travées héritée de l’ancienne fonderie (1787). Le sous-sol de la fonderie (qui accueillait les fosses des fourneaux) est devenue le rez-de-chaussée semi-enterré de la prison et le rez-de-chaussée de la fonderie, le premier étage de la prison.

Le bâtiment carcéral est constitué de cinq niveaux :

- Rez-de-chaussée semi-enterré : voûté en moellon et en brique (dans la cuisine) ; sol en dalle de granite. A l’Est, portes rectangulaires ; baies en arc plein cintre à linteau en arc segmentaire légèrement en saillie ; bandeau continu en granite soulignant ce niveau. A l’Ouest, soupiraux.

- Premier étage : voûté en moellon ; sol en dalle de granite. A l’Est, fenêtres à linteau en arc segmentaire, barreautées ; à l’Ouest (de plain-pied), portes donnant sur la cour et fenêtres à linteau en arc segmentaire légèrement en saillie, barreautées et grillagées.

- Deuxième étage : fenêtres à linteau en arc segmentaire, barreautées et grillagées.

- Troisième étage : fenêtres à linteau droit, certaines grillagées. Bandeau bas soulignant ce niveau.

- Niveau de comble : plancher en béton armé (1935) ; dans les pignons Nord et Sud, deux fenêtres longues rectangulaires ; plaques transparentes au centre du volume. Ce niveau a servi de lieu de stockage et d'atelier.

Pignon Nord et Sud : portes en arc segmentaire aux rez-de-chaussée ; fenêtres à linteau en arc segmentaire, barreautées et grillagées (premier et deuxième étage) ; fenêtres à linteau droit (troisième étage), grillagées ; fenêtres longues rectangulaires dans les combles.

Certaines grilles - en saillie par rapport à la façade - sont d’origine (1810).

Portes intérieures en arc segmentaire : portes en bois cloutées en pointe de diamant, dispositifs de fermeture et judas en place. Certaines portes sont doublées par une grille. Les verrous ont été déposés (tradition lors de la fermeture d'une prison).

Plusieurs cheminées à linteau droit sont visibles.

Escaliers tournant en béton armé avec rampe massive en bois et barreautage vertical en acier.

Escaliers droits en fer desservant les cinq niveaux.

Toit à deux longs pans couvert en plaque de fribro-ciment avec petit puits de lumière central en plaque translucide à l’est. Pignons découverts en gradin.

Souches de cheminée en pierre de taille.

Machines à laver en place dans la buanderie.

Cuve métallique en place dans la cour.

 

Les cours et jardin

- Cour d’entrée.

- Cour Est.

- Cour de promenade Ouest (superficie d’environ 120 m2) : étroite, tout en longueur, pavée à caniveau central, elle est délimitée à l’Est par la prison, à l’ouest par le mur côté rue Pierre Ozanne. Elle donne accès à la cour nord (porte à linteau en arc segmentaire) et à la cour est via un passage fermé par un grillage couronné de barbelés (porte à linteau droit percée ultérieurement).

- Cour de promenade Nord (superficie d’environ 470 m2) : grossièrement rectangulaire sauf à l’est, côté terrain de la Madeleine, délimitée au sud par la prison, elle est située en contrebas de la cour ouest.

- jardin potager à l'extrémité nord.

  • Murs
    • granite moellon enduit
    • pierre de taille
  • Toits
    ciment amiante en couverture (incertitude)
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    3 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte de type complexe, en brique
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à deux pans pignon découvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente métallique
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • État de conservation
    désaffecté, mauvais état, inégal suivant les parties
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Précision représentations

    Marquages réglementaires à la peinture, le plus souvent de couleur noire : distribution des pièces et numérotation des cellules.

    Graffitis de détenus (peinture, gravure, sculpture).

    Peintures sur papier collé sur le murs et graffitis de Paul Bloas.

  • Mesures
    • l : 37 m
    • la : 20 m
  • Précision dimensions

    Mesures estimées d'après le cadastre.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    prison, mur de clôture
  • Sites de protection
    zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager, abords d'un monument historique

Edifice repéré comme "immeuble antérieure à 1880" dans la zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager de Brest créée en 2000.

Remarquable voûte complexe en pierre de taille et brique dans la cuisine au rez-de-chaussée.

Édifice du Premier Empire à protéger au titre des Monuments historiques en raison de son intérêt architectural et historique ?

Bibliographie

  • BELZIC, Céline (Archives municipales et Communautaires de Brest) avec la collaboration de Céline ANGOT et Alain LE MOIGNE (Université de Bretagne Occidentale - Centre de recherche bretonne et celtique), Stéphane SIRE et Sylvain LAUBÉ (Institut universitaire de formation des maîtres - Centre François Viète de Nantes), Anne-Gaëlle FAUCHON et Alain Boulaire. Inventaires des ressources archivistiques, bibliographiques et documentaires sur le plateau des Capucins. Mai-juillet 2008, 234 p.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 22-24 ; p. 48-51 ; p. 79-81 ; p. 107-108 ; 185-186

Périodiques

  • SALIOU, Loïk. LE COZ, Jacques. "Pontaniou, à l’ombre des Capucins". Cahier de l’Iroise, "Léonards d'hier, de Landerneau à Porspoder", n° 210, janvier-juillet 2010.

  • LE COZ, Jacques. "La prison de Pontaniou". Les Cahiers de l’Iroise, "Scènes de crimes à Brest", hors-série n° 2, septembre 2014.

  • COLLECTIF. "Dans les prisons de Brest et du Finistère (17e-21e siècles)". Les Cahiers de l’Iroise, hors-série n° 7, septembre 2019.

  • CISSÉ, Gérard. "Rue de Pontaniou". Les Cahiers de l’Iroise, "Dans les prisons de Brest et du Finistère (XVIIe-XXIe siècles)", hors-série n° 7, septembre 2019.

  • SOPPELSA, Caroline. "L’ancre et la clef. Histoire et évolutions architecturales de l’ancienne prison maritime de Pontaniou à Brest (1811-1990)". Les Cahiers de l’Iroise, "Dans les prisons de Brest et du Finistère (17e-21e siècles)", hors-série n° 7, septembre 2019.

  • DERRIEN, Dominique. "Etre détenu, être surveillant à la prison de Pontaniou dans les années 1980". Les Cahiers de l’Iroise, "Dans les prisons de Brest et du Finistère (17e-21e siècles)", hors-série n° 7, septembre 2019.

  • GRALL, Gilles. LE BRAS, Joël. PRIOL, Gildas. "Les disparus de Pontaniou durant la Seconde Guerre mondiale". Les Cahiers de l’Iroise, "Dans les prisons de Brest et du Finistère (17e-21e siècles)", hors-série n° 7, septembre 2019.

Documents figurés

  • Cahiers de développement du plan-relief de Brest. Épures, relevés.

    Musée des Plans-reliefs de Paris : Article 4, n° 126
  • Hector Dehargne, Port de Brest. Travaux hydrauliques et bâtiments civils. Projet de nouvelle répartition des diverses localités dépendant de la prison de Pontaniou (conformément au règlement du 5 août 1851), plan des rez-de-chaussée, premier étage et grenier, plan et coupe d’une salle commune de détention, élévations et coupe d’une des doubles portes destinées à fermer les nouveaux couloirs-ateliers (calques à l’encre noire et rouge), 29 mai 1852.

    Service Historique de la Défense du Château de Vincennes : DD2 1652

Lien web

Annexes

  • Le toponyme Pontaniou
  • Description de la prison d’après le rapport de Jean-Nicolas Trouille de 1810
  • La prison de Pontaniou selon Jean-Nicolas Trouille, 1815
  • La prison de Pontaniou inspire les artistes
  • Iconographie
Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005, 2022, 2023