L’ancienne prison maritime de Pontaniou, le bâtiment aux Lions, le terrain de la Madeleine, la rue Saint-Malo et les ateliers du plateau des Capucins, forment un ensemble architectural de premier ordre au cœur de la ville de Brest. Le toponyme Pontaniou, Poultaniou (mentionné dès 1631) pourrait faire référence à poull, la mare, l’étang voire le trou, la fosse et taniou, du breton tan, feu, c’est-à-dire, la "fosse des feux", peut-être en lien avec l’activité ancienne de calfatage (brai et goudron) ou à la présence de forges.
Publiés dans le hors-série n° 7 des Cahiers de l’Iroise en septembre 2019, les travaux de Caroline Soppelsa éclairent de façon remarquable l’histoire de la prison maritime de Pontaniou.
"Les maux de l’humanité vont être satisfaits par la prise de possession de la nouvelle prison installée dans l’ancienne fonderie du port. Les détenus ne seront plus entassés pêle-mêle sans distinction d'âge, d'état et de délits, ils respireront un air pur et suffisant ; ils jouiront, à des heures données, d’une promenade salutaire, soit dans les préaux, soit dans les galeries, suivant le temps enfin, ils éprouveront les effets consolateurs de cette distinction que l’on doit mettre entre le crime et les simples fautes ; tels ont été les sentiments qui ont dirigé notre prédécesseur Monsieur Tarbé lorsqu’il a tracé les distributions de l’établissement". (Jean-Nicolas Trouille, rapport de l’ingénieur en chef sur la nouvelle prison du port, 19 novembre 1810, cité par Caroline Soppelsa).
architecte et ingénieur en chef de l'Arsenal de Brest