Prévue par la "commission mixte d'armement des côtes, de la Corse et des îles" de 1841, la batterie Ouest de l’Île de Batz est proposée pour la défense des mouillages de l’Île de Batz en complément de la batterie de la Pointe de Perharidi (qui doit remplacer celle du Fort de La Croix) et de la batterie du Fort Bloscon. Elle doit être armée de 2 canons de 30 livres de balle et 2 obusiers de 22 cm.
Le terrain est acheté en 1860 : la batterie de côte et le corps de garde modèle 1846 n° 3, modifié pour 20 soldats qui doit servir de réduit à la batterie, sont construits en 1861.
La batterie de côte est déclassée en 1889.
Vendu à un propriétaire privé en 1890, le corps de garde sert de résidence.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le corps de garde est intégré au Mur de l’Atlantique. Ce "nid de défense" (Widerstandsnest), numéroté "Mo 102" appartenait au groupe défensif côtier de Morlaix (Küsten-Verteidigungs-Gruppe, abrégé "KVGr"), sous-groupe de Roscoff. Une antenne (dont subsistent les plots en béton armé) est installée et un abri en béton léger est construit derrière le parapet de la batterie. Un réseau de tranchées creusé en zig zag et des nids de mitrailleuse sont implantées sur la pointe pour la défense rapprochée. Lors du départ de l’Occupant le 7 août 1944 vers la Festung Brest, le corps de garde crénelé est détruit tout comme la caserne défensive et le sémaphore situés au centre de l’île (la partie sommitale du phare, deux moulins à vent et des maisons sont également détruites).
Le site conserve sa batterie de côte, son mur de soutènement et une partie du corps de garde crénelé reconstruit et remanié dans les années 1980.
Quimper