Le renouveau du culte marial durant la seconde moitié du 19e siècle et le changement de statut de l'église, élevée au rang de basilique en 1891, entraînèrent une vaste campagne de commande de vitraux. L'atelier du Carmel du Mans avait déjà signé la restauration de trois verrières du 15e siècle lorsqu'il se vit confier, en 1893, sous l'autorité du maître verrier Hucher, la fabrication de six verrières historiées dont certaines évoquent l'origine du sanctuaire et du culte qui s'y rattache.
(C. Douard, inventaire topographique, 1992-1994)
Cette verrière a été offerte par M. Delanoë, notaire de Josselin. Elle représente la guérison des enfants de Camors. En novembre 1727, trois enfants de Camors frères et sœurs - un garçon et deux filles - furent pris de convulsions et poussèrent des cris comparables à des aboiements. Devant ces crises journalières, leur père les emmena assister au pardon de Notre-Dame-du-Roncier, le 25 mai 1728. Les enfants guérirent après avoir fait le tour de l'église en procession et bu l'eau de la fontaine. Par la suite, le pardon de Notre-Dame-du-Roncier est devenu célèbre pour la guérison des "Aboyeuses", femmes touchées d'un mal similaire, rapproché par les médecins au 20e siècle de l'épilepsie.
Selon une légende populaire tardive, ce mal trouve son origine dans une malédiction lancée par la Vierge à des lavandières. Des femmes de Bignan lavaient leur linge un jour de fête dédié à la Vierge quand une mendiante vint à leur rencontre. Elles se moquèrent d’elle et jetèrent leur chien à sa poursuite. La Vierge se dévoila alors et les condamna, elles et leur descendance, à aboyer.
(G. Maksud, enquête thématique régionale, 2022)
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