La décoration au titre du 1% artistique du lycée Chateaubriand est composée de deux murs sculptés de Yasuo Mizui (1925-2008) et du traitement artistique des sols par un dallage de galets au centre de la composition. Les murs sont en pierre de Vassens, une pierre calcaire de Picardie.
Dimensions (environ) : hauteur 2m, longueur 37,5 m, épaisseur 0,5m, surface dallée 25 à 30 m2.
Le devis s'élevait à 95 000 francs (décembre 1973).
La commission nationale du 1%, du 30 janvier 1974, a émis un avis favorable. Notant la qualité du programme proposé, elle précisait : "Le projet de M. Mizui, tout en assumant un but fonctionnel, présente une recherche plastique particulièrement originale." Le sculpteur a imaginé "des murs sculptés dans une forme souple, inspirée du vent".
Dans son avis du 8 juin 1973, l'inspecteur d'académie devait noter, pour sa part, qu'un mur de deux mètres devrait être suffisant afin d'atténuer "les turbulences de vent qui se produisent dans ce préau et qui sont réellement dangereuses pour la santé de tous ceux qui y passent."
Yasuo Mizui a créé une série de "murs des fossiles", dont un de 93 m à Tokyo, en 1964, pour le Yoyogi National Gymnasium construit pour les jeux olympiques, ou "Microcosme et macrocosme" (1967) réalisé pour les jeux olympiques d'hiver à Grenoble de 1968.
La pierre de Vassens peut présenter quelques fossiles, mais il est probable qu'ici comme à Tokyo ou Grenoble, l'artiste les ait sculptés lui-même.
Une seconde œuvre a été agréée, pour une somme de 25 000 francs : un buste de Chateaubriand, par le sculpteur William Chattaway (1927-2019) :" grandeur nature, placé sur un socle de pierre, dans le hall d'entrée du lycée". Bien qu'une maquette ait été définitivement acceptée, cela "(...) n'empêcha pas le sculpteur, de plus en plus transporté par son sujet, de modeler encore d'autres études ; la sculpture, enfin prête, coulée en bronze, a été placée il y a quelques mois seulement au lycée Chateaubriand" (Maurice Allemand, février 1977). Plutôt qu'un "buste", l'artiste a ainsi réalisé un "portrait imaginaire", à l'origine de l'exposition éponyme inaugurée au Musée des Beaux-Arts de Rennes, par le Sénateur-Maire, Henri Fréville, en présence de l'artiste, le 25 février 1977. Le sculpteur a réalisé plusieurs bronzes plus petits, et un de la même taille, avant de finaliser l'oeuvre du lycée. Si les dates figurant au catalogue sont exactes, il a même poursuivi ses études de "portrait" imaginaire de Chateaubriand" par la suite.
Atelier au 87 avenue Henri Martin, à Paris.