Le 27 septembre 1962, la Commission d'agrément des artistes proposés pour l'exécution de travaux de décoration dans les bâtiments de l'enseignement, accepte une première proposition de l'Architecte Louis Arretche, de confoier à Edmond Heuzé une grande composition peinte. L'avis est laconique "Etant donné la personnalité de M. Heuzé, la Commission n'a aucune objection à présenter sur ce projet". Dans une lettre manuscrite de remerciement, adressée par le peintre, membre de l'Institut de France, à M. Goutal, Inspecteur général de la création artistique, il précise : "Je n'ignire pas que c'est grâce à toi que je vais pouvoir exécuter cette décoration que j'attendais depuis d elongs mois merci ! Tu me ssoulage le coeur d'un tourment qui me tourmentait fort (...)". L'arrêté d'agrément est signé le 30 octobre 1962.
Le 4 avril 1968, la Commission – devenue commision dela créataion artistique – étudie la suite du programme de décoration. Louis Arretche a proposé de confier des œuvres à deux artistes, Raymond Subes et Francis Pellerin.
Le premier se verrait confier la réalisation de deux grilles décoratives en fer forgé, le second une sculpture en ronde bosse en bronze, un panneau mural en grès émaillé et une sculpture signal en acier.
Concernant Raymond Subes : "Tout en regrettant, une fois de plus, que les crédits importants, au titre du 1%, soient affectés à des travaux relevant de la construction, la Commission donne néanmoins son accord."
Concernant Francis Pellerin, ell eestime : "Il est difficile de confier trois opérations aussi importantes au même artiste, d'autant plus que duex des projets – le panneau mural et la sculpture en ronde-bosse – sont médiocres. Seul le signal présente certaines qualités et peut être accepté."
"En résumé, ce programme devra être mis au point par M. Arretche en liaison avec M. Viatte, en fonction des crédits réellement ouverts."
Une note manuscrite, datée du 6 juin 1968 et paraphée par Germain Viatte, indique qu'il est convenu avec Louis Arretche que le programme se poursuivre ainsi :
"- Heuzé : 30 000 frands (déjà réalisé).
- Pellerin : 42 000 francs (sculpture signal en acier tarité et bleui (...)).
- Subes 85 000 francs (5000 francs prix d'une grille "commerciale" ayant été retirés du devis initial de 90 000 francs (...)).
Ainsi, les deux arrêtés d'agréments, signés le 29 octobre 1968, concernent-ils les grilles en fer forgé et le seul "Signal".
Le catalogue de l'exposition rétrospective "Pellerin" (Musée des Beaux-Arts de Rennes, 2005) présente la sculpture du lycée Bréquigny, sous la plume d'Andrée Chapalain :
"Signal : Détaché du bâtiment auquel elle est pourtant destinée, la sculpture a une fonction d’appel. Elle est hébergée par un lieu dont elle annonce le caractère à chaque fois particulier : cour d’école, parc ou jardin attenant à un complexe sportif... La sculpture est parfaitement autonome, tout au plus trouve-t-on à l’endroit de son installation, un matériau au sol qui rappelle celui du bâtiment dont elle relaie la vue. La sculpture ne s’inscrit pas sous la tutelle de l’architecture pas plus qu’elle n’en est complètement indépendante: elle établit un rapport, un dialogue avec celle-ci dans une perception qui se veut globale.
Le Signal se présente sous l’aspect vertical d’une colonne ou d’une flamme. Structure répétitive ou figure mouvante, elle intègre le vide à ses méplats de métal ou à ses tiges d’acier. Une franche polychromie apporte une touche d’humour et de poésie à ces sculptures dynamiques."
Sculpteur installé à Rennes, Premier Grand Prix de Rome en 1944, professeur de sculpture à l'école des Beaux-Arts et à l'Ecole d'Architecture de Rennes. Auteur de 30 à 40 "1%", essentiellement en Bretagne.