Une halle de sport, construite 6 ans après l'ouverture de l'établissement.

L’École nationale de perfectionnement (ENP), devenue "EREA Les Pins" (Établissement Régional d'Enseignement Adapté), ouvre en 1969, Elle a été construite par la Ville de Lorient sur le territoire de la commune voisine de Ploemeur.

Son gymnase n'a pas été construit en 1969, bien qu'il soit figuré sur le plan masse dessiné par l'architecte Yves Guillou. En 1970, ce dernier a d'ailleurs dressé les plans d'une halle couverte, qu'il envisageait de construire, comme le reste des bâtiment, avec l'Entreprise du Centre.

Dans ses plaidoyers, auprès des élus (maire de Lorient, conseillers généraux, sénateurs), pour obtenir la construction d'une aire couverte pour la pratique sportive, le premier directeur de l'établissement, M. J. Lehry, précise le caractère départemental de l'école de perfectionnement. Dans une lettre datée du 21 janvier 1970, à M. Le Moing, Conseiller général, il expose en outre :

"(...) je me permets de solliciter votre appui auprès du Conseil général pour faire aboutir le projet, espérant que cette assemblée voudra bien consentir à apporter à la ville de Lorient l'appui financier qui lui permettrait, sans devoir effectuer d'apport de fonds, de solliciter (...) l'inscription du projet au 6e plan.

Cette façon de faire me semble logique puisque l'E.N.P. reçoit des enfants du Morbihan dans une proportion de 68% de son effectif et que 28% de celui-ci représente le nombre d'élèves en provenance du Finistère, département qui reçoit nos fillettes et pour lequel on peut considérer qu'une réciprocité existe."

Le 2 mai 1973, la Ville de Lorient décide de lancer une consultation en vue de la construction d'une "Halle de Sports très dépouillée". Une fois obtenues les participations qui lui permettront, in fine, de ne pas financer l'équipement sur ses fonds propres, elle dispose d'un montant de 308 000 francs et décide d'organiser un concours dans le cadre du programme C.O.S.E.C..

Le conseil municipal de Lorient attribue, la construction d'une aire couverte à l'entreprise "Aux métiers du bâtiments", le 1er janvier 1974. Celle-ci est agréée pour la construction de C.O.S.E.C., avec l'équipe d'architectes Moignet-Péron-Weisbein. L'offre correspond exactement au budget prévu (308 000 francs, réactualisés à 337 000 franc, le 4 octobre 1973). La municipalité écarte deux autres projets, plus onéreux, portés par des équipes également agrées pour la construction de C.O.S.E.C. : "Beauvir - Ollivier - Bigio - Gauthier", des architectes lorientais, d'une part et "Guillou - Entreprise du Centre", d'autre part.

A cette occasion, le maire indique qu'additionnée à celles de l’État et du département, la participation de la Ville de Ploemeur (50 000 francs) permet d'assurer le financement dans sa totalité. "Il n'était pas, en effet, question pour nous de payer quoi que ce soit pour un gymnase qui n'est pas situé sur le territoire de notre commune et dont les habitants de Lorient ne pourront pas bénéficier." Il justifie ainsi le temps qu'a pris la décision, malgré le mécontentement du directeur de l'E.N.P.

L'amélioration de l'équipement sous maîtrise d'ouvrage régionale

A partir de 2007, la Région Bretagne, devenue propriétaire de l'établissement à la suite des lois de décentralisation, étudie "l'amélioration" de l'équipement, c'est-à-dire :

"- la réfection de l'enveloppe du gymnase (clos, couvert, isolation), notamment la dépose de la toiture en fibrociment,

- la mise en conformité (...) [avec] les différentes réglementations,

- la mise en adéquation des capacités du gymnase avec les besoins pédagogiques de l'E.R.E.A."

Pour satisfaire à ce dernier objectif, elle construit notamment, en 2009, 197 m2 nouveaux, pour accueillir des vestiaires, espaces de rangement... Les travaux d'amélioration et d'extension sont confiés à l'agence d'architecture AUA BT (Pierre Bleuzen et Joël Tritscheler, architectes). Le montant des travaux est estimé, dans le programme, à un peu plus d'un million d'euros.

L'équipement est aujourd'hui utilisé pour les activités de l'établissement, mais aussi pour les besoins de clubs sportifs locaux, ou de fédérations départementales.