Dès les premiers projets présentés au début des années 1820 pour la citadelle, est prise en compte la nécessité d'une traverse formant parados pour la courtine 3-4, très exposée aux vues depuis les hauteurs de Palais. Le constat est également fait du manque d'abris voûtés à l'épreuve pour la garnison.
Le projet présenté pour 1823 combine les solutions aux deux problèmes sous la forme d'un parados terrassé supporté par une caserne casematée adossée au rempart. Ce projet est très proche de ce qui est effectivement réalisé dix ans plus tard. Le Comité des fortifications ajourne ce premier projet. D'autres sont présentés durant les exercices budgétaires suivants. Le projet pour 1829 va encore plus loin : outre le parados de la courtine 3-4 toujours supporté par un bâtiment voûté, y figure la transformation du Grand Quartier et du pavillon d'officiers en bâtiments voûtés à l'épreuve.
Un projet plus abouti est présenté pour 1833 sur les indications données par le Comité en 1832. Ce dernier opte finalement pour un bâtiment plus petit que celui proposé par le chef du génie (caserne pour 264 hommes), et en donne les caractéristiques dans son avis du 20 mars 1833 qui sert effectivement de base aux réalisations qui commencent la même année.
Durant l'exercice 1833, le petit bâtiment est construit. Le grand est commencé en 1834. Ses voûtes sont achevées en 1835. Il ne reste à faire en 1836 que les terrassements et le mur reliant les deux bâtiments.
Dans les années 1840, la caserne cotée C a officiellement une contenance de 67 hommes. Les casemates de part et d'autre de l'entrée servent de corps de garde et de cantine.
La persistance du manque de logements à l'épreuve dans la citadelle fait proposer d'agrandir le bâtiment en 1846-1847, sans suite. De même, le projet d'installer un magasin à poudre à la place du pavillon d'officiers en 1857 donne lieu à la proposition de reconstruire celui-ci sous la forme d'un bâtiment voûté établi dans le prolongement des casemates de 1836.
La caserne abrite le musée de la citadelle. Elle est restaurée vers 1990.