Une grande partie des fonctions du lycée Chaptal de Quimper : internat, externat, administration, CDI, restauration scolaire, logements de fonction... sont hébergées dans les bâtiments de l'ancien grand séminaire de Quimper.
Un ensemble reconstruit de la fin des années 1850 à 1899
Ce dernier s'était lui-même implanté dans l'ancien couvent de Bénédictines du Calvaire. Il a été reconstruit sur place entre la fin des années 1850 et 1899, d'abord par Joseph Bigot, puis par Henri Rapine, architectes diocésains. Cette reconstruction a débuté par l'aile nord-est, à la fin de l'épiscopat de Mgr Graveran. Joseph Bigot a commencé à en étudier les plans en 1853. Ils ont été validés en 1860 par le comité des inspecteurs des édifices diocésains. Ce corps de bâtiment accueille, aux premiers niveaux, des parloirs, une salle d'étude, une salle d'écritures saintes, le logement du prélat, l'infirmerie et aux étages des cellules et des chambres.
En 1860, les travaux sont en cours lorsque Joseph Bigot donne les premiers plans de l'aile sud-est qui prévoient, au rez-de-chaussée, des salles de réunion et une salle de chant et des hébergements aux étages.
C'est ensuite Henri Rapine qui prend le relais pour doter le séminaire, en 1897, d'une chapelle suffisamment grande, puis reconstruire l'aile sud-ouest, en 1899. Il allonge également les ailes nord-ouest et sud-est. Cette dernière est agrandie de trois travées. La première, dans le prolongement de la chapelle des Bénédictines du Calvaire, demeure de moindre hauteur. Elle abrite en outre, au rez-de-chaussée "la salle d'exercice", dédiée à l'apprentissage nécessaire pour célébrer la messe. La nouvelle aile sud-ouest accueille en son rez-de-chaussée le réfectoire et les cuisines. Au total sont créées aux étages 18 chambres et de 103 cellules individuelles, dont 23 mansardées.
En 1901, Mgr Dubillard achète le cloitre des Carmes de Pont-L'Abbé (15e siècle), privatisé et démonté depuis des années. Il le fait installer dans la cour du séminaire. Il n'est cependant pas assez grand pour remplir le périmètre. Une partie du cloitre antérieur est ainsi conservée au nord-est.
Du couvent des Bénédictines du Calvaire ne demeure que la chapelle, datée de 1663, et l'enfeu du chevalier du Louët de Kerizac (ou Quizac) (IS MH) qu'elle abrite, quelques arcades du cloitre d'origine, en arc plein cintre ainsi qu'un escalier monumental conduisant au jardin situé au sud-est.
La chapelle du grand séminaire, achevée 1897 a quant à elle été démontée et remontée au nouveau séminaire de Kerfeunteun.
Le grand séminaire était déjà un établissement d’enseignement, avec des fonctions comparables à celle d'un collège ou d'un lycée : internat, classes, infirmerie, réfectoire, cuisines, logements,etc. Son occupation par la caserne de gendarmerie ainsi que sa vétusté ont cependant rendu nécessaires des travaux de restructuration, confiés à l'architecte Jacques Lachaux, dans les années 1950 et 1960, afin d'améliorer l'accueil des élèves.
Plus récemment, la Région Bretagne a réalisé, dans cet ensemble de bâtiments :
- au cours des années 1980 et 1990, l'agrandissement du réfectoire (Franck Herniou et Pierre Rouas, architectes) ;
- vers 1994, un escalier de secours (aile nord-ouest, Jean Bodereau, architecte) ;
- en 1999, l'extension du CDI, aménagé en 1976-1977, dans l'aile sud-est, lors d'une restructuration importante (Archipôle, agence d'architecture).
NB : Un historique plus complet de l'établissement figure dans le dossier général sur le lycée (IA29132237).
Architecte du département du Finistère (1835-1873). Architecte du diocèse de Quimper et de Léon (1837-1892).