Le four de la Fraternité à Roscanvel permettait la transformation des pierres calcaires en chaux par calcination à haute température. La chaux vive produite était ensuite éteinte par immersion dans l'eau pour être ensuite utilisée dans la fabrication des mortiers et enduits. Les pierres calcaires étaient directement extraites du site de la Fraternité. Le bois de chauffe provenait de la forêt de Landévennec. Cet héritage industriel témoigne de l´exploitation intense du calcaire dans la presqu´île de Roscanvel au 19e siècle pour les chantiers de construction de la rade de Brest.
Le four à chaux a été recensé en 1967 par l’Inventaire général des richesses d'art de la France (étude conduite par Philippe Truttmann) puis dans le cadre de l’Inventaire thématique des fortifications littorales et par le laboratoire GEOMER dans le cadre de son recensement du patrimoine maritime (étude conduite par Lénaïg L’Aot).
En 2000, le four de la Fraternité est décrit en détail par le géologue Louis Chauris : "Vu de face, il offre une forme trapézoïdale. Au fond de l’entrée, en anse de panier, le défournement, plus ou moins obstrué, est encore visible à la base du four proprement dit, de structure ovoïde. Le gueulard est pour partie envahi par les ronces. L’appareillage extérieur de la construction, assez grossier, est essentiellement constitué de moellons calcaires admettant des veines de calcite blanche, extraits sur place ; ils sont associés à des moellons microgranitiques parfois profondément érodés, contrastant vivement par leur teinte jaunâtre avec le fond sombre des calcaires" (voir bibliographie).
Quimper