Ce poste d'observation et de mitrailleuse dit "Tobrouk" est implanté sur l'angle saillant, entre le flanc et la face du demi-bastion nord du fort Cézon. Il s'agit d'une position individuelle d’infanterie de type encuvement en béton armé nommée selon la typologie allemande "Tobruk-Stände" ou "Ringstand". On distingue les "Tobrouk" des simples postes de mitrailleuse ou "trous d'hommes", emplacements de tir à ciel ouvert, désignées comme "Offene M.G.-Stände".
Plus petit blockhaus du Mur de l’Atlantique, ce monolithe en béton armé a pour caractéristique d'être complètement enterré ne laissant apparaître qu'un orifice de forme circulaire de 80 cm de diamètre dans lequel prenait place un soldat. La construction d'un modèle (Bauform) VF (abréviation de Verstärkt Feldmäßig, c'est à dire une construction "renforcée de campagne") type 58 c nécessite une fouille de 34 m3 et l'emploi de 11 m3 de béton et de plus de 800 kg de ferraillage. Si le radier ne mesure que 20 cm d'épaisseur, les murs périphériques et la dalle de couverture font 40 cm d'épaisseur. Une tranchée permet l'accès au blockhaus. Trois marches permettent de monter à la position circulaire de tir. Une niche permettait de stocker les munitions.
Protégé dans le "Tobrouk" et armé d'un fusil ou d'une mitrailleuse MG34 ou MG 42 (abréviation de Maschinengewehr) dont la cadence théorique est de 1 200 coups par minute (par bandes de 50 et 250 coups), le soldat pouvait ainsi surveiller et défendre le glacis et l'unique accès au fort par le pont-levis. Il pouvait aussi contrôler le débouché de la tranchée desservant les blockhaus extérieurs au fort. Situé sur le saillant du demi-bastion sud, un deuxième Tobrouk complète la défense extérieure du fort. Ces deux Tobrouk permettaient également de flanquer les fossés secs.
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