Ce bunker de type 502, élevé par l’Allemagne nazie fin 1942, début 1943 grâce à l’Organisation Todt, a nécessité un terrassement de 880 m3 et pour son édification 629 m3 de béton, 28 t de fer rond en ferraillage et 12,5 t de fer profilé pour le plafond (soit 64 kg de ferraillage par m3 de béton). Situé à l’extrémité de la Pointe de Cesson, il est totalement enterré dans le sol et seule sa dalle de couverture émerge : il servait à abriter jusqu’à 20 soldats au quotidien en cas de bombardement aérien, maritime ou terrestre. Il s’agit d’un type de bunker très répandu sur le Mur de l’Atlantique (518 exemplaires selon Rudi Rolf).
A l’intérieur, se trouve une grande soute rectangulaire aménagé dans le sol qui le distingue du plan-type original. Un poste d’observation et de tir dit Tobruk est accolé au Nord afin de permettre sa défense rapprochée.
L’intérêt de ce bunker en béton armé réside dans son état de conservation particulier : il a en effet subi une violente explosion interne qui l’a complétement bouleversé. A l’extérieur, un arbre pousse ainsi dans l’une des fissures du béton. Sa valorisation passerait par le déblaiement de la tranchée d’accès d’origine, l’évacuation des parpaings qui murent partiellement les ouvertures (ainsi que l’accès du Tobruk accolé) et la pose de grilles adaptées aux passages des chauves-souris qui ont colonisé le lieu.
Cet édifice n’est pas cadastré. En raison de l’absence de référentiel planimétrique et de la végétation qui le masque en vue aérienne, il est simplement géoréférencé à l’échelle de la parcelle.