Bien qu´elle s´en distingue par plusieurs détails, la croix de Rimou est évidemment à comparer avec celle de Saint-Rémy-du-Plain, datée de 1551. Composition générale et iconographie s´y retrouvent semblables, associant les évangélistes sur une face, et les docteurs de l´Eglise sur l´autre, et c´est plutôt dans le traitement de certains éléments que se perçoivent des différences. La particularité la plus frappante de la croix de Rimou consiste dans la découpe originale des médaillons qui combine des quadrilobes lancéolés avec des écoinçons semi circulaires. Cette forme plus riche est caractéristique de la première moitié du XVIe siècle qui décline souvent les formes héritées du gothique en les complexifiant. Le décor du noeud enrichi lui aussi par rapport aux modèles antérieurs présente des bourrelets qui contribuent à y faire ressortir des motifs de feuillages variés. Les boutons et les fonds des médaillons émaillés en bleu, couleur mariale traditionnelle, la double représentation de la Vierge à l´Enfant, sur l´un des boutons ainsi qu´au revers de la croisée rappellent qu´elle est la patronne de la paroisse.
Le traitement stylistique de l´anatomie du Christ, celui des visages assez frustes de la Vierge et de l´Enfant au revers de la croix, le mode de fixation caractéristique à l´aide de pattes latérales sont autant de détails qui rappellent la croix de Saint-Rémy. L´ensemble du décor estampé
Les archives font état d´une restauration de cette croix au XVIIIe siècle. C´est sans doute à cette occasion, que comme sur la croix de Saint-Glen, l´ordre initial des boutons du noeud n´a pas été respecté.
Prêtre