L'ancienne église, située un peu au nord de l'actuelle, comportait une nef du 15e siècle et deux chapelles seigneuriales, du 16e siècle, formant transept. Son clocher datait de 1655 et, en 1785, fut aménagée une abside à pans coupés. Ancienne trève de Saint-Grégoire jusqu'en 1803, La Chapelle-des-Fougeretz reçut de l'évêque de Rennes l'autorisation de construire des fonts baptismaux vers 1520. Ces fonts, à cuve octogonale, encore décrits par l'abbé Guillotin de Corson en 1883, ont disparu, de même que l'orgue installé par le curé Jean Day, sieur de la Planche, mort en 1674, et presque tous les éléments du mobilier signalés en Annexe. Les fragments de la verrière du milieu du 16e siècle, représentant un Christ en croix et saint Pierre, oeuvre du verrier Olivier Le Hucher, ont été remontés dans les fenêtres de la sacristie de même que les vestiges d'une autre verrière contemporaine, provenant de la chapelle nord : seules en sont lisibles les armoiries des seigneurs de Launay-Romelin. Deux groupes sculptés de petites dimensions, heureusement conservés, retiennent l'attention ; il s'agit d'une Mise au tombeau (fin du 15e siècle) et d'une Vierge de Pitié (début du 16e siècle), tous deux signalés en 1845 par l'abbé Brune dans son Cours d'Archéologie religieuse. Enfin, on a remonté une dalle funéraire figurée, à l'intérieur contre le mur occidental, et encastré une gargouille et une tête d'homme dans le pignon est de la sacristie.
En 1902, l´architecte rennais Arthur Regnault reconstruit l´église et y installe un maître-autel de style néoroman, en pierre et marbres polychromes, dont le baldaquin abrite un Sacré Coeur monumental accompagné de deux anges. Les verrières de la nef, offertes par quelques familles de la paroisse, sortent de l´atelier du verrier angevin Bordereau. En 1911, Regnault confie au sculpteur rennais Bouvier la réalisation de la chaire, en calcaire, sur un modèle qu'il a déjà adopté dans l´église de Saint-Senoux, en 1897.
Le musée de Rennes conserve, depuis 1918, un tableau de la Donation du Rosaire, qui porte les armoiries de la famille des Gouault, seigneurs de Sèvegrand, et qui rappelle la confrérie du Rosaire, érigée en l'église, par les soins du curé Jean Gouillaud, le 7 mai 1651.
Lors de cette enquête, il n'a été ouvert aucun dossier sur les cloches. Par convention, on considère que l'église est orientée est-ouest ; les verrières sont numérotées impaires au nord, paires au sud, en commençant par l'est ; la verrière occidentale porte le numéro 00.
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