Le pied circulaire du calice est orné de quatre médaillons en émail peint ; il supporte un ange en argent servant de tige. L’ange porte à deux mains une branche de lys doré et soutient de ses ailes dressées une fausse-coupe composée de six pétales de tulipe en argent sur lesquels repose la coupe dorée ; en bordure, court un bandeau portant une inscription sur fond d’émail bleu roi transcrivant les paroles sacramentelles HIC EST ENIM….
Ce calice correspond à la dernière période de l’orfèvre qui intègre de nombreux éléments décoratifs de l’art nouveau bien que le pied aux formes « pures » rappelle les calices exécutés entre 1798 et 1809. Les médaillons du pied représentent la Vierge Marie portant un rameau fleuri et les trois personnages de la Trinité : le Père bénissant, Jésus crucifié devant Jérusalem et la colombe du saint Esprit. La coupe, en or massif, atteste du savoir-faire de Chertier mais aussi d’une certaine assurance de la part de l’orfèvre, tant l’emploi de ce métal demeure exceptionnel pour l’orfèvrerie religieuse du XIXème siècle.
Orfèvre parisien