La batterie du Fort Neuf est attestée depuis au moins la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748). Elle est toujours occupée durant les guerres de la Révolution et de l'Empire. La construction d'une tour-modèle y est envisagée en 1811. Elle fait partie des quatre batteries de côte sur onze conservées par la "Commission mixte d'armement des côtes de la France, de la Corse et des îles" de 1841 pour la défense des mouillages de la presqu'île de Quiberon. La commission lui attribue deux canons de 30 livres et deux obusiers de 22 cm. Son réduit doit être un corps de garde crénelé pour 40 hommes destiné à accueillir 20 hommes d'infanterie d'un poste garde-côte en plus des servants de la batterie. La réorganisation de la batterie et la construction du corps de garde sont faits en 1860-1861.
Comme la batterie de Beg Rohu, la batterie du Fort Neuf est conservée après 1870 et reconstruite dans les années 1880 selon les nouvelles normes adaptées aux progrès de l'artillerie. Son armement se compose de trois canons de 24 cm modèle 1876 Guerre. Aucun élément de la batterie de 1861 n'est conservé.
La batterie du Fort Neuf ne fait plus partie des défenses de Quiberon au début du 20e siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, elle accueille les installations d'une base d'hydravions. Le site est occupé par l'armée allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Les casemates de la batterie des années 1880 ont été rasées à la fin des années 1990. Le site sert actuellement de jardin public.