Situé au sud de l'ancienne route nationale 165 d'Auray à Hennebont dont le tracé est fait au 18e siècle, le hameau n'est pas relié au bourg sur les plans anciens, car isolé du sud du territoire par un vallon. Cet isolement a été accentué dès 1860 par la mise en place de la voie ferrée Nantes Quimper, puis par la rectification de l'axe routier N165. Implantées à mi-pente sur le versant sud du vallon, les grandes fermes qui le composent sont toutes situées à l'ouest de la voie de desserte nord sud qui le traverse, tandis que les maisons neuves sont implantées au nord du noyau ancien, en haut de la pente. A l'est du chemin quelques anciennes dépendances ont été reconstruites et l'une transformée en maison d'habitation. Les fermes anciennes ont toutes leur façade orientée au sud, à l'exception de la ferme parcelle ZD 350 et de la maison ZD 349, orientées à l'est.
Le logis de la ferme principale ZD 320 au nord du hameau porte la date de 1655 sur une fenêtre de l'étage ce qui doit correspondre à sa date de construction. Ses murs gouttereaux ont été rehaussés lors du changement de matériau de couverture, du chaume au fibro-ciment. Elle possédait une tour d'escalier postérieure axiale, remplacée au 20e siècle par un escalier à retours en bois. La distribution intérieure résulte des transformations du 19e siècle, matéralisées par l'ouverture d'une fenêtre datée 1812. Un couloir axial distribue l'escalier et deux pièces en rez-de-chaussée, chacune chauffée par une cheminée en pierre garnie de boiserie au 19e siècle. Une porte rectangulaire chanfreinée donnait accès à l'étable reconstruite à l'ouest. L'étage à usage de grenier depuis longtemps n'est plus divisé et ne montre pas de cheminées.
La ferme à l'ouest ZD 322, datée 1853, aujourd'hui remaniée par l'ouverture de porte-fenêtres à la place des fenêtres du rez-de-chaussée possédait la même distribution avec coumoir axial, deux pièces en rez-de-chaussée avec cheminées (piédroits simples, consoles granit et inteau de bois) et étage carré à usage de grenier surmonté d'un second grenier.
Au sud, la ferme parcelle ZD 283 datée 1866 montre le seul logis enduit du village, à élévation ordonnancée de type ternaire. L'écurie alignée en appentis est également enduite, tandis que l'étable en alignement à l'ouest, très remaiée dans les années 1960, est en moellon, voulant ainsi souligner le statut différent entre humains et cheval et le reste du cheptel.
Au sud, l'ancienne ferme ZD 350 datée 1780 de type ternaire, semble ressortir du même modèle, mais l'intérieur n'a pas été vu. En moellon, la partie haute du pignon sud est cependant enduite. On notera les épis de faîtage en terre cuite sur la souche de cheminée sud, les seuls rencontrés sur le territoire : il est peu probable qu'ils soient produits par la briquetterie de Saint-Sterlin, plus tardive d'un siècle que la maison. A souligner également le remploi d'éléments sculptés, une vache (?) en ronde bosse sur une console, une fleur de lys en relief sur une pierre taillée en sifflet, remployées dans le pignon sud. La taille des ouvertures de l'étage, plus petites que celle du rez-de-chaussée souligne l'utilisation de ce dernier comme grenier : c'est l'une des occurences les plus anciennes sur le territoire, d'une forme urbaine de logis. La non sélection de cette ferme est seulement due à l'absence de visite intérieure : si le pignon sud montre la présence d'une cheminée dans la pièce sud du rez-de-chaussée par les abouts de pierre ou de bois formant les consoles de la cheminée, rien ne permet de déceler une cheminée sur l'autre pignon, de même que le mur de façade ne montre pas d'évacuation d'évier, pourtant logiquement présent dans ce type de logis (peut-être est-il intégré dans l'autre mur comme à Lezevry à Plouhinec). La niche à chien et l'auvent ajoutés en façade au 20e siècle contribuent au caractère "local" de cette ancienne ferme.