*Extrait de : Melrand au fil du temps, nos villages autrefois. Célestine Postic, Josiane Laurent. Ouvrage collectif édité par Melrand Loisirs Culture, 1999.
Installée sur les bords du Blavet, l'usine de papeterie de Saint-Rivalain était au centre d'une intense activité au 19e et au début du 20e siècle. Outre l'activité générée par le fonctionnement de l'usine, Saint-Rivalain était au centre du trafic commercial par voie d'eau. Les marchandises étaient livrées sur son quai et chargées dans les cales des chalands. L'usine à papier était ravitaillée en charbon par la rivière. Celle-ci fournissait également l'énergie nécessaire aux turbines de la papeterie.
"Un certain nombre d'ouvriers de la papeterie complétait leurs revenus par la culture d'un petit terrain et l'élevage d'une vache et d'un cochon. Les tâches des ouvriers se répartissaient en deux catégories, les uns étaient affectés aux meules, ils transformaient la paille hachée en pâte à papier. Les autres fabriquaient du papier d'emballage. La paille de blé qui servait de matière première était livrée par les agriculteurs des communes avoisinantes. Deux charretiers assuraient la livraison des rouleaux de papier jusqu'à la gare de Saint-Rivalain, ou le train les acheminait à destination."*
Avec la fermeture de la papeterie et l'ouverture de l'usine Texon, la fabrication de papier est remplacée à partir de 1961 par celle d'une sorte de carton composée d'alpha-cellulose et de latex naturels ou synthétiques importés. Ce produit était utilisé dans la maroquinerie, dans la reliure et dans la fabrication des séparateurs de batteries. Cette dernière activité est maintenue par l'usine Axhom qui remplace Texon à partir de 1987.
Contribution dans le cadre de l'inventaire des moulins à papier et papeteries de Bretagne (2014-2015).