La maison noble du Croix chemin fut acquise en 1664 par Pierre Guéhenneuc et Jeanne Aoustin son épouse, seigneur et dame de la Rivière-Chantegrue, délaissant ainsi l'ancien manoir éponyme de la seigneurie qui s'élevait au lieu-dit la Rivière.
La maison noble du Croix chemin fut acquise en 1664 par Pierre Guéhenneuc et Jeanne Aoustin son épouse, seigneur et dame de la Rivière-Chantegrue, délaissant ainsi l'ancien manoir éponyme de la seigneurie qui s'élevait au lieu-dit la Rivière. Ainsi que le montre le cadastre de 1826, la demeure se trouvait anciennement à un carrefour, face à une croix conservée in situ, qui lui a valu son nom.
Quelques éléments du logis originel ont été conservés : la porte à arc surbaissé aujourd'hui murée et la seconde travée à partir de l'ouest avec la fenêtre et lucarne dont la modénature accusent le XVIe siècle. René Guéhenneuc, fils des précédents, fait reconstruire le manoir en 1690. Afin de donner une allure de château à la mode à la demeure, le corps central est cantonné de deux pavillons coiffés de toits à fortes pentes. Le pavillon ouest, aménagé dans le sens de la profondeur semble tributaire de la structure ancienne, tandis que celui de l'est a été construit de toute pièce dans le sens de l'élévation ainsi qu'une travée du corps central qui se raccorde à l'ancien bâtiment par un collage bien visible. Ces irrégularités de structure donnent à penser qu'une évidente économie de moyens a déterminé la nature du chantier, somme toute assez modeste. A la fin du XIXe siècle, un corps saillant en forme de pavillon est construit à l'est, à la manière du XVIIe siècle. C'est à cette époque que sont détruites les anciennes dépendances agricoles qui fermaient la cour au sud tel qu'elles sont figurées sur le cadastre de 1826. On rebâtit alors un bâtiment de communs à l'est du logis principal, où l'on remarque de nombreuses pierres de réemploi, en respectant là aussi l'unité de style. L'ensemble a fait l'objet d'une importante restauration à partir de 2013.
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