Eglise romane du 11e ou 12e siècle, élevée par l'abbesse de Saint-Sulpice et érigée en paroisse au 13e siècle dont subsiste le volume général et les fenêtres nord de la nef. Elle a été transformée à maintes reprises dont les baies aux 15e, 16e, 17e siècles. La façade occidentale a été reconstruite en 1675. Le choeur a été également remanié dans la 2e moitié du 18e siècle. Il a perdu toutefois son décor peint de cette époque visible sur la carte postale ancienne ainsi que celui du lambris, peint au 19e siècle. Ajout d'une sacristie contre le chevet au 19e siècle. A signaler : La croix faîtière du chœur, probablement un remploi, dont les motifs accusent une grande ancienneté. Le clocher s'élevait originellement au centre de l'édifice, il a été déplacé en 1855 à son emplacement actuel.
Isabelle Barbedor, Véronique Orain, Enquête thématique départementale, 1994.
L’église, nommée Saint-Sulpice en raison de la piété inspirée par l’évêque de Bourges du VIIème siècle, doit son origine à l’abbaye. On suppose que sa fonction originelle était d’être une chapelle : pour les besoins des vassaux ou des moines. Un texte attribué à l’évêque Pierre de Dinan, datant de la toute fin du XIIe siècle, déclare paroissiale « l’église du bourg de Saint-Sulpice et l’église de Serigné ». Selon le pouillé historique de Rennes, la paroisse fut d’abord administrée par les frères Condonats. La paroisse est supprimée en 1803 après le concordat et unie à celle de Chasné, pour être enfin rétablie en 1820.
La croix de cimetière paroissial et les fonds baptismaux, tous deux en granit furent probablement taillés du temps de Jeanne II Milon, à la fin du XVe. Un maître-autel et un retable en bois sont datés du 17e siècle, c’est à dire lors de l’administration de l'abbesse Marguerite d’Angennes, réformatrice de l’abbaye.
Rémy Janin, Enquête topographique, 2018.
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