Le tracé de la route royale 170 (Quimper-Brignogan) est modifié entre le Faou et Landerneau par décision royale du 22 septembre 1843. Cette modification fait suite à celle réalisée sur le tronçon Quimper-Châteaulin.
Deux tracés étaient proposés : l'un reprenant l'ancien tracé de la route royale (évite le bourg de l'Hôpital-Camfrout), l'autre traversant le bourg. L'ingénieur Le Helleco justifie le choix d'un nouveau tracé par l'intérêt économique qu'il y aurait à passer par "l'Hôpital-Camfrout où se fait l'extraction des meilleurs pierres de taille de la Bretagne [et d'un] point de vue plus général, il se rapproche de la mer et met en communication directe avec l'intérieur des terres, toutes les anses où viennent accoster une quantité de bateaux employés à la pêche, au transport des engrais marins."
Le 21 mars 1848, la direction des ponts et chaussées du Finistère indique qu'une portion de route est terminée et "permet aux communes de l'Hôpital-Camfrout, de Logonna-Daoulas et de Daoulas, de bénéficier de cet avantage, remplaçant ainsi 8 000 mètres de chemins vicinaux [...] en fort mauvais état."
La création de ce nouveau tracé a eu une incidence directe sur l'urbanisation du bourg de l'Hôpital-Camfrout. Des glacis vers Kersalguen, des maisons se sont construites le long de cette route (18 dates portées recensées), des lieux-dits se sont créés (Coz Feunteun), tandis que d'autres ont vu leurs accès modifiés (Kersalguen, Kerbiaouen denez, Kerbiaouen braz).
Coz feunteun : La partie nord de l'actuelle rue Emile Salaün, se situe sur un territoire qui, jusqu'en 1946, appartenait à la commune de Logonna. L'étude des recensements de la population au 19e siècle, nous montre l'évolution de l'habitat sur cet axe de communication. Inhabité lors de l'établissement du cadastre de 1825, Coz feunteun n'est répertorié que lors du recensement de 1872.
1872 : 5 maisons. 1876 : 6 maisons.1886 : 7 maisons.1891 : 7 maisons.
Les habitants de ces logements sont commerçants (aubergiste, cordonnier), travaillent dans les carrières (tailleurs de pierre, carrier, chef carrier, manoeuvre) ou encore cultivateur ou journalier. Certaines maisons pouvaient abriter jusqu'à trois ménages en 1891.