"A partir de l´automne 1916, les sous-marins allemands se firent particulièrement nombreux sur les côtes de l´Atlantique et de la Manche. Ils coulaient tout ce qui se présentaient, depuis le cargo jusqu´au voilier de pêche. Cela inquiéta particulièrement les autorités navales alliées, car des routes maritimes dépendaient le ravitaillement de la France et de la Grande-Bretagne. La perte du contrôle de l´approvisionnement signifiait à cours terme l´asphyxie des alliés et à moyen terme leur défaite.
L´aéronautique maritime, alors armée d´hydravions, de ballons dirigeables et de ballons remorqués, fut alors chargée, en collaboration avec les navires de patrouilles, de sauvegarder la navigation. Des Centres d´Aviation Maritime (C. A. M.) furent créés sur le littoral, avec pour mission la surveillance et l´escorte des navires passant dans leurs secteurs. Tout bâtiment suspect (sous-marin) devait être attaqué. Pour cela les hydravions disposaient de bombes.
Le premier Centre d´Aviation Maritime créé en Bretagne nord fut celui de Tréguier, le 1er août 1917. (il y en avait déjà un à Camaret et un autre à Lorient). Malheureusement, celui-ci était trop éloigné du secteur de l´île de Batz, où de nombreuses attaques de la part des sous-marins furent enregistrées tout au long de l´année 1917. Le commandant du Centre d´Aviation Maritime de Tréguier, l´enseigne de vaisseau Guierre, créa donc sur la Penzé un poste de combat, chargé de surveiller plus particulièrement cette zone".
Identification et analyses : ARDHAN, association de chercheurs, d´historiens, d´érudits, passionnés par l´Histoire de l´aéronautique navale, présidée par l´amiral Doniol depuis 1991.