Les deux batteries de côte, le magasin à poudre et la guérite de Beg Seac’h (la pointe, beg ; séche, sec'h) sont construits durant l'été 1781 dans le contexte de la Guerre d’Indépendance américaine et de nouvelles tensions avec l’Angleterre. Les canons tiraient à barbette, c’est-à-dire au-dessus du parapet. Le parapet en terre devait protéger les canonniers et servants des pièces d’artillerie et amortir les éventuels boulets de canon adverse.
La "commission mixte d'armement des côtes, de la Corse et des îles" de 1841, prévoit trois canons de 30 livres de balle et obusiers de 22 cm en fer tandis que l’avis du comité des fortifications de 7 novembre 1844 est de supprimer cette batterie.
Le cadastre parcellaire de l’Île de Batz figure les deux batteries de côte et la guérite appartenant au Domaine de l’État en 1846 (au vu des dimensions et de son emplacement en arrière des parapets, il s’agit plutôt d’un magasin à poudre que d’une guérite ; batteries et corps de garde - non imposés - sont lavés de couleur bleue). Le macrotoponyme est "Penanénez" (le bout, penn de l’île, an enez) et le microtoponyme "Béc Séc’h" (parcelles n° 157, 158 et 159, respectivement guérite, fort et poudrière). La parcelle n° 156 qui abrite les deux batteries, est une pâture de 2,18 ha appartenant à la Veuve de François Guéguen et consorts de l’Île de Batz.
Déclassées, les deux batteries de côte ont été conservées mais le magasin à poudre a disparu.
Les batteries apparaissent toujours sur le cadastre actuel (2023).
Quimper