Dossier non géolocalisé
L´édifice, construit à la fin du 15e ou du début du 16e siècle, a été remanié à l´époque contemporaine.
[Christel Douard et Cartherine Toscer, Inventaire topographique, 2001-2003]
En 2021, la réalisation d'une étude dendrochronologique indique un abattage probable des arbres entre 1514 et 1526.
[Fanny Gosselin, Inventaire thématique "Architectures urbaines en pan de bois en Bretagne", 2023]
Le logis est coiffé d´un toit à longs pans lié par une noue à la cheminée nord sur gouttereau. Le gros-œuvre est en moellon de granite, à l´exception des élévations est et sud sur rue, en pan de bois à encorbellements, avec décharges en chevron et sablières de plancher moulurées. Le rez-de-chaussée, à usage commercial, conserve ses étals qui, comme les accès, ont été remaniés. Plan allongé à deux pièces par niveau, avec cheminée sur gouttereau au rez-de-chaussée et cheminée sur pignon à l´étage. Escalier tournant sans jour entre le rez-de-chaussée et l´étage. Cloisons intérieures en bois. Amorce d'un portail à l'angle nord-est. Affaissement du pan de bois dans la partie sud sur rue.
[Christel Douard et Cartherine Toscer, Inventaire topographique, 2001-2003]
Maison d'angle dont la façade en pan de bois est soutenue au rez-de-chaussée par des poteaux décorés différemment et englobés dans la maçonnerie des étals. Les entretoises du rez-de-chaussée et de l'étage sont sculptées d'un chanfrein simple avec congés. A l'étage, le pan de bois est contreventé par des poteaux, des écharpes et des potelets sous les fenêtres. Deux petites ouvertures avec impostes donnent du jour au sud tandis qu'une grande fenêtre occupe la travée centrale de la façade principale. Il s'agit en réalité de deux ouvertures étroites à impostes accolées qui imitent une fenêtre à meneau et croisée. Les consoles encadrant cette baie sont sculptées de bagues géométriques similaires, l'appui de fenêtre est mouluré ainsi que les pièces figurant la croisée et le meneau. Une moulure et un écusson figurent sur le potelet dans le prolongement du meneau. La travée de droite, plus étroite, accueille une porte surmontée de deux impostes. Le pigeâtre du poteau de droite est de forme tronconique tandis que celui du poteau cornier est sculpté d'un personnage. Le pignon, contreventé par des poteaux et potelets comporte une lisse basse et s'éclaire actuellement par une ouverture centrale. En 2023, la vétusté du bâtiment laisse apparaître le hourdis en torchis sous l'enduit. Un second blason, plus grand, est sculpté au rez-de-chaussée dans le mur gouttereau nord, à côté du départ d'arche.
[Fanny Gosselin, Inventaire thématique "Architectures urbaines en pan de bois", 2023]
Le poteau d'angle sud porte un décor sculpté figurant un musicien, probablement un joueur de bombarde. Blasons frustes dans la maçonnerie (angle nord) et sur un potelet sous la fenêtre de l'étage.
Cet édifice de la fin du 15e ou du début du 16e siècle conserve sa structure d´origine et occupe une parcelle étroite et profonde, à deux pièces par niveau, suivant un plan récurrent de l'époque. L´étage était réservé à l´habitation alors que le rez-de-chaussée, avec étals d'angle, indique un usage commercial. On notera la qualité de la mise en oeuvre du deuxième niveau (sablières de chambrées, poteaux de fenêtres moulurés), surtout le vantail de porte divisé en panneaux à plis de serviette. Des blasons martelés et l´amorce d´un portail, disparu ou inachevé, donnant accès à une cour et un jardin, sont révélateurs du statut des bâtisseurs et occupants. Sur l'arrêté de protection, l'édifice est adressé au 16, rue Dom Morice.
A.D. Finistère, 3 P 292. Quimperlé cadastre de 1824, section F.
Charenton-le-Pont : Flohic Editions, 1998 (Collection Le Patrimoine des Communes de France).
INVENTAIRE GENERAL DES MONUMENTS ET DES RICHESSES ARTISTIQUES DE LA FRANCE. Région Bretagne. Quimperlé et son canton. Finistère. Collection Images du Patrimoine n° 217, Rennes, 2002.
