Ce grand logis a été érigé dans la première moitié du 16e siècle, à l´exception du corps de bâtiment nord-ouest a été greffé au 17e siècle sur la tourelle d´escalier. A cette période remontent également certains aménagements intérieurs (modifications de cheminées) ; les Gourhael, notaires, sont alors propriétaires. La date de 1738 est gravée sur le linteau d´une fenêtre du corps de bâtiment nord-ouest ; à cette époque semblent remonter le percement (ou l´agrandissement) de certaines baies et la mise en place de lambris (disparus). Le corps de bâtiment sud, à un étage, est peut-être antérieur au 18e siècle comme semblent l´indiquer la porte de communication avec la salle du corps de logis principal et la cheminée de l´étage, à moins qu´il ne s´agisse d´un remploi. Les cloisons en bois qui séparaient, à l´origine, salles et chambres, ont disparu à une époque inconnue. Assurée par des bénévoles, une campagne de restauration s´achève en 1975 et le bâtiment, classé depuis 1972, sert de syndicat d´initiative. Des photos anciennes montrent, pour la façade en pan de bois, des percements d´ouvertures différents. Utilisé actuellement comme lieu d´exposition, l'édifice présente des faiblesses de conservation, notamment au niveau des parois en pan de bois, remaniés lors de la campagne de restauration des années 1970. L'appellation, récente, n´a pas de rapport avec les archers, agents de police sous l´Ancien Régime, mais fait référence aux flèches, symboles du martyre de saint Sébastien dont une chapelle (disparue), dédiée à ce saint, existait à proximité et dont la rue portait le nom jusqu´à la deuxième moitié du 19e siècle.
[Christel Douard, Catherine Toscer, Inventaire topographique, 2001]
En 2021, une étude dendrochronologique indique un abattage des arbres homogène à l'automne-hiver 1504-1505 (façade en pan de bois, planchers des deux étages, plancher et charpente de combles).
[Fanny Gosselin, Inventaire thématique "Architectures urbaines en pan de bois en Bretagne", 2023]
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