Cette vaste demeure est appelée localement "Hôtel de Coëtivy" en référence à la famille homonyme (selon Adolphe Guillou, en référence à Alain de Coëtivy, prélat issu de la noblesse bretonne). Elle comprend de nombreux remplois et des parties construites à des époques différentes selon l’analyse stylistique et la mise en œuvre :
- fin 16e - 17e siècle (extrémité ouest comprenant côté rue, une porte surmontée d’une archivolte et d’un écu, et une fenêtre à linteau orné d’une accolade et doté d’un appui saillant ; puits ; éléments architectoniques ornés…), La porte charretière donnant accès à la cour semble également provenir d’un remploi ;
- début 18e siècle (aile nord dont l’un des linteaux de fenêtre est daté "1706") ;
- 18e siècle (sur rue : fenêtres, porte surmontée d’une niche à statue – extrémité est employant des arcs de décharge au-dessus des linteaux des ouvertures du rez-de-chaussée).
Selon les états de section du cadastre, cette demeure (parcelle n° 89) appartient en 1835 à "Heussey du Soutaris" demeurant à Fougères (cf. famille du du Pontavice de Heussey : s'agit-il de Joachim Marie Hyacinthe Désiré du Pontavice de Heussey né en 1814 à Tréguier ?). Cet ensemble bâti identifié comme "maison et cour" compte une porte cochère et 49 portes et fenêtres.
L’"Hôtel de Coëtivy", l’"Hôtel de la Tour" et le manoir urbain dit "Théologal" (anciennement dit "Vieil évêché") appartenaient à Alain Le Borgne de la Tour avant 1919. L’"Hôtel de Coëtivy" a été vendu le 17 avril 1919 à monsieur Le Polles.
En 1961, le professeur Charles-Yves Le Polles demeurant à Nantes (son fils, résidant et enseignant à la faculté de médecine et de pharmacie de Nantes), est propriétaire de la demeure.
L’"Hôtel de Coëtivy" dispose d'un droit de servitude et de passage sur l’Hôtel de la Tour - réhabilité en logements sociaux gérés par Côtes-d’Armor Habitat.