Anatole Le Braz est né le 2 avril 1859 à Saint-Servais dans les Côtes-d'Armor aux confins des monts d'Arrée. Professeur de lettres au lycée de Quimper, spécialiste du théâtre en breton, c'est un écrivain et un folkloriste de langue française qui a également écrit des poésies en langue bretonne. Il fut par la suite maître de conférence puis professeur à la faculté des Lettres de Rennes. Anatole Le Braz a pris part au mouvement régionaliste en Bretagne en devenant notamment le président de l'Union régionaliste bretonne. Chargé d'enseignement, il poursuit sa carrière en Suisse puis aux États-Unis où il se réside durant la Première guerre mondiale. Il est mort à Menton dans les Alpes-Maritimes le 20 mars 1926 et est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris avant le transfert de ses cendres à Tréguier en 1928.
Dans le cimetière Saint-Fiacre de Tréguier sont enterrés, dans une tombe collective, huit membres de la famille d’Anatole Le Braz : son père, sa belle-mère, quatre de ses sœurs, son beau-frère et un neveu ainsi que leurs deux domestiques, à la suite d'un naufrage survenu le 20 août 1901, à Plougrescant, lors d’une promenade en mer sur le canot Marie-Thérèse. Son père, Nicolas Lebras, en retraite d’instituteur depuis 1884 était venu s’installer à Tréguier : il habitait l’hôtel de Trogoff, « à l’encoignure coin de la rue de la Chantrerie et de la rue de la Croix de Mission », actuellement situé au 1 rue de Minihy où il cultivait son potager et faisait de la vannerie. Dans le poème intitulé Joachim du Bellay (extraits des Poèmes votifs), Anatole Le Braz évoque cette demeure :
...Au pays du Trégor, dans la maison des miens,
Dans la vieille maison quatre fois séculaire…
Vit la dévotion candide aux jours anciens,
Et la vanneuse y vanne encore le blé dans l'aire...