Le logis, construction de plan rectangulaire à un étage, orienté vers le sud, est bâti en moellons équarris de grès et de schiste. Le granite gris est utilisé pour l'entourage des baies, les chaînages d'angles, et les rampants. La façade principale est percée de 6 fenêtres à linteaux droits grossièrement alignées.
La façade présente un rythme perturbé par des remaniements (19e siècle). En effet, les deux fenêtres gauche de la façade principale ont étaient légèrement agrandies. C'est probablement à cette période que le logis s'est vu prolongé vers le nord par une extension de plan rectangulaire destiné à accueillir l'escalier. Ce pavillon a été remanié au 20 siècle par le percement d'une fenêtre.
Deux constructions en appentis furent aussi ajoutées au mur nord du logis, de part et d'autre du pavillon d'escalier.
La toiture présente une forte pente dotée d'un important coyau destiné à renvoyer les eaux de pluie les plus loin possible du pied des murs.
Les deux pignons sont découverts et des crossettes moulurées sont situées à chaque extrémité. Le logis possède aussi deux souches de cheminées en pierre de taille. La partie arrière en retour d'équerre est couverte par un toit à croupe, lui aussi en ardoise posée au crochet.
L'aménagement intérieur a été perturbé : le rez-de-chaussée, autrefois "grande salle" du manoir, est désormais partagé entre deux salles distinctes, séparées par un couloir de distribution qui conduit à l'escalier. A l'origine, la salle de droite accueillait la cuisine, où l'on peut trouver la cheminée pour préparer les repas. Cette cheminée est datable du début du 17e siècle par l'analyse stylistique des corbelets sculptés en forme de "S". Il s'agit donc très probablement d'un réemploi de l'une des cheminées de l'ancien manoir. Le couloir central conduit au pavillon d'escalier via une porte chanfreinée datable du 17e siècle.
L'appentis de droite présente une cheminée (19e siècle). A l'intérieur, notamment à l'étage et autour de l'escalier, les murs sont enduits d'un mélange de terre et de paille. Ils sont badigeonnés de chaux.
Les dépendances de la ferme
Le logis est accolé de plusieurs bâtiments d'exploitation sur sa partie ouest. Ces trois bâtiments sont édifiés en moellons de schiste et de granite, les baies anciennes étant maçonnées en pierre de taille, et les nouvelles en béton. L'étable, comme la grange, sont toutes deux couvertes de tuiles plates mécaniques.
Au-dessus de l'étable, une lucarne passante signale la présence d'un ancien grenier. On observe aussi une grande porte charretière qui permet d'entreposer les machines agricoles dans la grange.
Une autre dépendance agricole, probablement une étable, est située en face du logis. Elle n’apparaît pas sur le cadastre napoléonien de 1826. Elle est aussi couverte de tuile plate.
Paul Maturi a réalisé le recensement du bâti et l'étude de la commune de Rospez (22) dans le cadre de son stage de Master 2 restauration et réhabilitation du patrimoine bâti à l'Université Rennes 2 en 2015 (4 mai - 15 octobre).