Motte féodale de Guern ar Hastel à Plufur
Il s'agit ici d'une motte, c'est à dire une éminence artificielle élevée entre le 10e et le 12e pour servir de base à un donjon en bois. Elle est associée au toponyme "Coat Hastel" et au lieu-dit "Guern ar Hastel". Le toponyme est formé de "Guern" qui signifie l'aulnaie, donc, qui indique des terres humides ou la présence d'un marais et de "Hastel", probablement "C'hastel", "Kastell" qui fait référence à un château ou à un édifice fortifié. La motte se situe à la confluence de deux ruisselets dont l'un sert de fossé humide ; au nord, elle est en partie protégée par une zone humide.
Cette motte féodale a vraisemblablement donné naissance au manoir de Guern ar Hastel dont les parties les plus anciennes remontent au 16e siècle. Son état général est remarquable puisqu'on distingue encore une partie du mur d’enceinte ou talus, le fossé (4,5 m de largeur) et la motte (17 m x 14 m ; 6,5 m de hauteur en moyenne). Certaines mottes ont été fouillées (ici, la motte a été fouillée par monsieur l'abbé Prigent en 1877 ou 1878) sur l’hypothèse de départ fausse qu’il s’agissait de tumuli.
Identifié et publié par Henri de La Messelière en 1933 puis par Stéphan Hinguant dans le cadre de "l'inventaire des mottes médiévales des Côtes-d'Armor" (1994), ce site est inscrit sur la "Carte archéologique nationale".