Cet ensemble bâti ancien, à la fois résidence seigneuriale et exploitation agricole, est situé à 1500 mètres au sud-sud-ouest du bourg de Langoat. Établi à une trentaine de mètres au dessus du niveau de la mer, il se trouve à proximité immédiate d'un cours d'eau.
Le toponyme "Le Cosquer" est mentionné sur le cadastre de 1836. En breton, "Kozh" signifie "vieux, ancien", littéralement, on désigne ici le "vieux village", en l'occurrence un lieu noble ancien.
L'édifice originel est vraisemblablement datable du 16e siècle comme le suggère la présence de la tour d'escalier en façade postérieure. Marguerite Huon, veuve de Thomas Couallan a acheté en 1734 l'ancienne métairie noble du Cosquer – également appelé "Convenant Lamar", à Julien Cormier, seigneur Deslongrais, avocat, successeur du seigneur Cosquer Kerioual.
Le manoir, devenu ferme, a été reconstruit en 1773 par Claude Le Caër, entrepreneur (le même qui a reconstruit l'église de Langoat de 1767 à 1771) comme l'indique le millésime sur le linteau de fenêtre. Ce logis a été habité par Jean Le Grand et Jacquette Couallan, parents de Jean-Marie et Pierre Le Grand. C'est l'union de deux grandes familles de paysans aisés. Jean Le Grand devient maire de Langoat en 1804.
L'analyse architecturale (logis à trois travées et baies surnuméraires), la mise en œuvre et l'analyse stylistique (linteaux en arc segmentaire et arcs de décharge en pierre debout ; linteau de porte en plate-bande) permettent de dater le logis ouest des années 1780-1810 ; il a vraisemblablement été construit pour Jean-Marie Le Grand.
Le pavillon est, construit pour Pierre Le Grand (1792-1839), recteur de l'Académie de Rennes, figure sur le cadastre de 1836 ; il aurait été construit en 1834. Un monument a été érigé en sa mémoire en 1845 dans le cimetière de Langoat et ses restes y ont été transférés.