Commencée en 1923, sur décision du président Millerand, la construction du barrage hydro-électrique de Guerlédan, dure une dizaine d'années en raison des difficultés techniques et financières des concessionnaires du projet.
Le coût total est de 32 millions. 1.5 millions étaient affectés à la mise en place d'infrastructures permettant le maintien de la navigation sur le Canal de Nantes à Brest : infrastructures qui n'ont jamais été réalisées. La navigation sur le Blavet est coupée en 1930 et le barrage ainsi que l'usine sont inaugurées en septembre 1930.
La construction du barrage condamne le transport sur le canal. La batellerie bretonne subit donc un grave préjudice (conseil municipal de Pontivy du 3/07/1931). Les ardoisières subissent aussi les conséquences irrémédiables de la mise en eau de ce secteur : elles sont pour la plus part noyées et pour les autres le transport de la production devient impossible par voie fluviale.
Le réservoir, nommé lac de Guerlédan, doit être vidé à chaque décennie afin d'assurer l'entretien du barrage. En raison de la Seconde Guerre mondiale, la première vidange a lieu en 1951. L'opération d'assec est répétée en 1966, 1975, 1985 et 2015. Cette dernière doit être a priori l'ultime vidange.
L'assec de 2015 a fait l'objet d'une campagne photographiques par le service de l'Inventaire. Les vues paysagères, c'est-à-dire celles représentant les fonds du réservoir (niveau terrestre avant 1930), sont incluses dans le présent dossier. Les autres, vestiges d'activités passées et de sites d'écluses actuellement ennoyés, sont incluses dans les dossiers d'études dédiés.