Cette maison est commanditée par François Glais, membre d’une importante famille de marchands de toile de la manufacture des toiles bretagnes. En plus de présenter une architecture typique du 18e siècle, elle possède de grandes dépendances liées à l'activité toilière et un doué pour laver les toiles de lin. En l'absence de sources, il est cependant difficile d'identifier l'usage exact des espaces. L'activité toilière de La Ville-au-Galle est attestée dans les états de section de 1829, par les informations données sur la nature des parcelles, l'une est nommée "pré au doué", l'autre "'étendoir”. Ces deux éléments sont indispensables au blanchiment des toiles : le doué est un bassin servant à les laver, et l’étendoir est un pré utilisé pour les faire sécher.
Ce dossier a été ouvert par Jean-Pierre Ducouret dans le cadre d’une enquête topographique menée en 1996, puis réinvesti par Valentine Guillevic lors d’une enquête thématique sur les patrimoines liés à l’histoire toilière en 2022.
Sieur de la Ville-au-pré à Saint-Thélo, marchand de toile au début du 18e siècle.