• inventaire topographique, Uzel
  • enquête thématique régionale, Inventaire du patrimoine lié à l’histoire toilière de Saint-Thélo
Maison de marchand de toile, La Ville-au-Galle (Saint-Thélo)
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Thélo - Uzel
  • Commune Saint-Thélo
  • Lieu-dit La Ville-au-Galle
  • Cadastre 1988 A 442
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, remise, puits, lavoir, logis

Cette maison est commanditée par François Glais, membre d’une importante famille de marchands de toile de la manufacture des toiles bretagnes. En plus de présenter une architecture typique du 18e siècle, elle possède de grandes dépendances liées à l'activité toilière et un doué pour laver les toiles de lin. En l'absence de sources, il est cependant difficile d'identifier l'usage exact des espaces. L'activité toilière de La Ville-au-Galle est attestée dans les états de section de 1829, par les informations données sur la nature des parcelles, l'une est nommée "pré au doué", l'autre "'étendoir”. Ces deux éléments sont indispensables au blanchiment des toiles : le doué est un bassin servant à les laver, et l’étendoir est un pré utilisé pour les faire sécher.

Ce dossier a été ouvert par Jean-Pierre Ducouret dans le cadre d’une enquête topographique menée en 1996, puis réinvesti par Valentine Guillevic lors d’une enquête thématique sur les patrimoines liés à l’histoire toilière en 2022.

Dans un acte des cours et juridictions daté 1787, on trouve la mention suivante : "Village de La Ville-au-Galle, paroisse de Saint-Thélo, en la maison de feu noble homme François Glais, sieur de la Ville Morvan". Celui-ci est sans doute le commanditaire de la maison construite en 1726, date portée sur un linteau d’une des lucarnes (détruites dans les années 1950). Les dépendances datent également du 18e siècle. Du portail, au sud de la cour, ne subsistent que des vestiges. En 1829, un certain Jacques Mazurin de Landerneau est propriétaire de l’ensemble. Une pierre tombale gît dans la cour, celle de Jeanne Marie Ollitrault, épouse de René Jouan, décédée le 29 mai 1890 à l’âge de 27 ans.

La maison est construite sur un dénivelé, perpendiculairement à la route. Deux dépendances ferment la cour à l'est et au sud ; elles forment un plan en L perpendiculaire à la maison. Un escalier et un ponton permettent de relier la maison à la dépendance la plus proche, à usage probable de pilerie (dépendance où sont conditionnées les toiles). Au sud, une allée mène à l’entrée principale de la cour. Depuis la route, à l'est, une entrée secondaire est aménagée entre la maison et la pilerie pour faciliter l’activité toilière. Un puits se situe sous le ponton qui relie la maison à la pilerie.

La maison est construite en moellons de schiste, elle présente un plan allongé, à étage carré. Sur sa moitié ouest, un étage de soubassement sert à racheter la dénivellation du terrain, et à abriter les fûts de cidre. Le rez-de-chaussée s’en trouve ainsi surélevé, accessible par un escalier extérieur droit. La façade ordonnancée à trois travées est rythmée par des ouvertures à feuillures en anse de panier. Elle est couronnée par une corniche en granite sur laquelle s'appuyaient les anciennes lucarnes. Rez-de-chaussée et étage comprenaient chacun deux pièces à feu (avec une cheminée). Un escalier en vis en pierre relie la cave au rez-de-chaussée ; un escalier à retours en bois desservait les étages, avant sa destruction au début du 21e siècle. 

A l'est de la cour, la grande dépendance en L, à usage de pilerie, abrite un rez-de-chaussée à piliers maçonnés, surmonté d'un étage largement ouvert, avant que les espaces entre les piliers ne soient bouchés. Un escalier extérieur situé à l’extrémité sud dessert l’étage de la pilerie et le logis sur dépendance qui occupe la partie en retour. 

Sur le côté ouest de la cour, deux granges à portes charretières communiquent entre elles. L'une d'elle conserve les vestiges d'une cheminée sur le pignon nord, dans le comble à surcroît, au-dessus d'une porte charretière en plein cintre. Un doué se trouve en contrebas de ces granges. 

  • Murs
    • schiste moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan régulier
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    maison de type ternaire, ancienne cour fermée
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée

Documents d'archives

Bibliographie

  • MARTIN, Jean. Toiles de Bretagne, La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac, 1670-1830. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1998.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 258
  • FLOHIC, Jean-Luc. Le patrimoine des communes des Côtes-d'Armor. Paris : Flohic,1998, 2 tomes.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 1313
  • LE SAULNIER DE SAINT-JOUAN, Régis. Dictionnaire des communes du département des Côtes-d'Armor : éléments d'histoire et d'archéologie. Saint-Brieuc : Conseil Général des Côtes-d´Armor, 1990.

    Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
    p. 718

Annexes

  • Enquête topographique rédigée en 1996 :
Date(s) d'enquête : 1996; Date(s) de rédaction : 1996, 2022