Ce dossier correspond à une transcription numérique d’éléments d’enquêtes antérieures à 2000. Tout enrichissement est le bienvenu.
Bâtie à l'époque romane sur l'emplacement de l'oratoire de saint Gobrien, évêque de Vannes venu se retirer en ce lieu en 717, la chapelle est la plus visitée du canton. Le portail sud de la nef, à voussures multiples et tympan aveugle, est flanqué de niches trilobées et date du XIVe siècle. Le chœur, surélevé à deux reprises, porte la marque du connétable Olivier de Clisson, vers 1400. L'élévation occidentale date du XVe siècle et les macles des Rohan sont visibles sur le socle de la croix près de la chapelle. Le bras sud du transept, récemment restauré, construit en 1548 pour le fabricien Le Garel, introduit des éléments de décor Renaissance et marque l'achèvement de la construction. De plan en croix latine à vaisseau unique, la chapelle possède une nef divisée par un mur diaphragme, flanquée côté nord d'une maison de chapelain et contenant dans sa partie ouest une salle haute qui était destinée, dit-on, à accueillir les malades venus en pèlerinage. Le clocher s'élève au-dessus du bras nord du transept, voûté d'ogives. La croisée de transept s'ouvre latéralement par des arcades en arc brisés à deux rouleaux moulurés retombant sur de courtes piles semi-circulaires. Un mur diaphragme ouvert d'une arcade en arc brisé donne accès au chœur ; primitivement cette arcade était fermée par un chancel datant du XVe siècle, aujourd'hui déplacé dans la nef. Au-dessus règne un beau groupe du Calvaire en bois polychrome. Le mobilier du transept est également riche et divers puisqu'on y trouve deux retables latéraux à dais gothique, des statues d'époques différentes dont une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, un tronc d'offrandes muni de sa serrure ancienne et un coffre au décor à plis de serviette. Un deuxième coffre renforcé de ferrures, sans doute le coffre de la fabrique, est déposé dans le clocher.
(J. P. Ducouret)
Photographe