Ce dossier correspond à une transcription numérique d’éléments d’enquêtes antérieures à 2000. Tout enrichissement est le bienvenu.

Le manoir de la Tertraie est un manoir déclassé, dont le logis est maintenant dénaturé : tour d'escalier détruite, porte en plein cintre vendue en 1970 ; la cour était autrefois dallée. Les dépendances agricoles dans l'alignement du logis sont mieux conservées. Le manoir possédait une métairie, un moulin et une chapelle.

Mention du manoir en 1427 : "manoir et hébergement de la Tertrée quel est noble et ancien et y a meteer et métairie ancienne". En 1513 : "le manoir de la Tertrée a une métairie noble, anciennement appartenant à Jehan de la Tertrée et souloit appartenir à Allain Bernard, quitte de payer fouage". En 1664 on relève "un mariage dans la chapelle de la Tertrée entre haut et puissant messire René de Vergus, seigneur dudit lieu et dame Louise de Langle dame de la Tertrée".

Le fonctionnement du moulin fut altéré par les travaux de construction du canal vers 1825. Un plan du moulin de 1859 et le cadastre de 1830 montrent que le moulin est alimenté par une longue dérivation du Lié ; juste en amont du moulin, on a un pont (en fait sans doute une passerelle) et des vannes de décharge. Le plan indique que le moulin comporte deux routes successives côté ouest et il précise l'emplacement d'une troisième roue de l'autre côté. Cette roue est en place en 1863 (PV de récolement). Il est dit que le moulin est une "usine à moudre le blé". Actuellement [en 1990] le site est toujours occupé par un moulin.

(J. -P. Ducouret)