L'histoire de la chapelle montre le lien étroit qu'elle entretenait avec la ville de Guémené : outre la fondation de la chapellenie par Charles de Rohan et les travaux de Marie de Rohan, la chapelle était encore liée avec la ville au 20e siècle par une rabine bordée d'arbres.
L'unique photo prise de la chapelle avant sa destruction rend difficile sa restitution. La façade ouest, remontée, car le plan cadastral de 1842 la montre beaucoup plus longue que sur la photo, révèle plusieurs périodes de construction : la porte ouest en arc brisé remonte à la première campagne (Mgr Villeneuve y voyait des traces de feu), quand les contreforts d'angle, les pinacles gothiques ne peuvent dater d'avant la fin du 15e siècle ; mais peut-être sont-ils contemporains du décor première Renaissance, qui encadre la porte et l'entablement qui la surmonte, correspondant aux travaux entrepris par Marie de Rohan, soit vers 1520. Même si le blason conservé dans le fronton remonté ne montre plus leurs armes, la marque des Rohan est certaine dans l'introduction ici du nouveau langage décoratif, illustré dans le logis neuf du château de Guémené. La fenêtre sud en plein cintre pourrait correspondre à cette campagne de travaux.
Le chevet à trois pans évoqués par Danigo n'a pas de réalité sur le plan de 1842. Ce dernier montre deux excroissances, celle du sud pouvant correspondre à un contrefort (est-ce celui utilisé à l'église de Guémené ?), celui du nord plus large : enfeu ? (C. Toscer)
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