Entre remplois et restructuration, le manoir du Plessis suggère plusieurs interprétations quant à sa structure initiale. La première campagne pourrait remonter à la 2e moitié du 16e siècle, date à laquelle il appartient aux Rouxel : est-ce durant cette période, assez courte, qu’eut lieu la construction ? Le remaniement important intervient probablement après la vente de la sieurie en 1677 à Julien Le Goff recteur de Langoëlan : l’absence d’ordonnance de la façade nord plaide en faveur d’une reprise et non d’une reconstruction.
Le plan masse correspond aux plans en usage au 17e siècle, quoique la façade soit au nord, avec le logis encadré de dépendance non contemporaines : u 16e siècle, le logis se contentait de l'aile est des communs.
Le plan du logis bien que régulier parait être celui d’origine, mais les parties latérales devaient être à toiture à pignon, remplacées par des croupes au 17e siècle. La surface identique de la cuisine à l’est et de la salle à l’ouest, bien que rare n’est impossible.
Le problème de l’escalier n’est cependant pas résolu : l’escalier peut être du 16e siècle car il existe dès cette époque des escaliers à retours sur mur noyau, d’autant que les marches sont monoxyles. Seconde hypothèse, l’escalier d’origine, en vis, aurait été dans une tour hors-œuvre, ou dans-œuvre, au sud, l’un des murs de refends étant alors ajouté au 17e siècle : si l’on s’en réfère aux plans habituels du manoir, ce serait celui du salon actuel (pièce ouest), car l’accès à l’escalier se fait à partie de la salle : on retomberait alors sur les proportions salle-cuisine habituelles.
Un des clichés de 1967 montre adossé à la dépendance nord, un poulailler suspendu en tôle et bois reposant sur deux poteaux ce bois. Ce type de poulailler, très répandu dans la moyenne et haute vallée du Scorff a aujourd'hui pratiquement disparu, à l'exception de celui de Kerhenry à Berné et de celui refait de Kermarquer à Ploerdut. (C. Toscer)
Enquêteur Inventaire