L’église paroissiale édifiée dans la première moitié du 16e siècle présente une silhouette contrastée, basée sur un jeu de volumes propre au gothique breton. Malgré quelques transformations postérieures, l’édifice a conservé sa cohérence, bien que sa structure ancienne n'apparaisse plus aujourd'hui : la suppression du jubé à l'entrée de la nef , la suppression probable des clôtures des bras de transept, anciennes chapelles seigneuriales ont remodelé l’espace intérieur. Celui-ci a encore été modifié lors du transfert du retable de Saint-Salomon de l'ancienne église du Merzer dans la chapelle sud au 19e siècle dans le bras sud.
A l’extérieur, l’adjonction, au début du 18e siècle, d’éléments nouveaux telle que la chapelle des fonts à l’angle nord-ouest, l'ossuaire au sud-ouest et la sacristie adossée au chevet, contribue au développement de l’église dont la façade ouest augmentée de la chapelle des fonts et de l'ossuaire masque la modestie du court vaisseau unique. Cette nef contraste avec le transept, anciennes grandes chapelles seigneuriales, signalées entre autres par les vestiges d'un blason au-dessus de la fenêtre sud, et par leur entrée spécifique.
La partie en sous-œuvre du clocher-porche est reprise en 1716, date portée au-dessus du portail. Celui-ci s’inspire des façades à la romaine nées un siècle plus tôt. L’arc cintré à clé sculptée, est flanqué de pilastres, portant un entablement couronné d’un fronton cintré, interrompu par la base d’une niche à statue. Le clocher proprement dit, de type cornouaillais, est conservé : la chambre des cloches, ajourée de baies sur ses quatre faces, est surmontée de gâbles à réseau en Y et d’une flèche octogonale cantonnée de pinacles et de gargouilles. (C. Toscer, J. Tanguy)
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