Peu de mentions du manoir de Kersandy ont été trouvées parmi les documents consultés. On sait toutefois qu’il est signalé dans la Réformation de 1426 alors qu’il appartient à la veuve d'Alain Cren qui blasonnait « de gueules à la croix de Saint-André d'argent, à la bordure de même. » et qu’il a été vendu en 1666 par Fouqùet de Chalain à Pierre Mahieu, sieur de la Haye, et à Jacques Mahieu, chanoine de Cornouaille.
Plus tard, le manoir apparait dans l’aveu du Marquisat de Pont-Croix en 1730.
Cependant, si le cadastre napoléonien signale bien les bâtiments en 1836, il n’est plus question d’un manoir ni sur les plans, ni dans les états de sections. Il appartient alors à Corentin Colin dont le nom apparait sur un linteau de la dépendance dans l’alignement ouest du logis accompagné de la date de 1791. Corentin Colin est également le propriétaire des moulins à eau de Kersandy et du moulin à vent (aujourd’hui disparu) de Kerglogay, probables dépendances de l’ancien manoir.
L’inventaire réalisé après le décès de ce dernier énumère les bâtiments du manoir de Kersandy en 1871 : Une maison principale, une autre maison, deux étables, une crèche pour les veaux, une crèche à cochons, une bergerie, un hangar et un fournil.
La comparaison entre le cadastre de 1836 et les observations actuelles montre que l’organisation globale des bâtiments n’a pas tellement évolué ces deux derniers siècles, mais que plusieurs d’entre eux ont été largement remaniés. Le logis par exemple, bien qu’il ait gardé sa porte, a été rebâti totalement dans les premières décennies du 20e siècle. On constate toutefois la disparition d’un petit bâtiment qui se dressait au milieu de la cour, probablement un puits.
Lors de l’enquête de terrain de 2020, une partie du manoir était louée comme gîte rural.