Alors que le début du 19e siècle voyait la mise en place d’un important projet d'aménagement des infrastructures du port d’Audierne (530 mètres de quais, cinq cales de débarquement, escaliers d’accès au bassin et bornes d’amarrage) il restait à résoudre le problème de son accès et de l’ensablement du chenal. Tel sera le rôle du futur môle du Raoulic.

L’entrée du port était à cette époque matérialisée par le « vieux môle » de 1768 dressé en contrebas du couvent des Capucins à l’endroit dit de « la Roche Noire ». Avec la construction du môle du Raoulic, celle-ci a été déplacée plus en aval, à l’embouchure du Goyen.

Il fut bâti entre 1847 et 1854 sous l’influence de Le Duff de Mésonan, militaire de carrière originaire d’Audierne dont il fut maire de 1857 à 1871. A l’édifice fut ajouté deux ans plus tard un phare dressé à son extrémité dont le rôle consistait à guider les marins et les prévenir des écueils tels que le plateau de la gamelle. (Cette année 1856 vit également la construction du pont entre les deux rives du Goyen).

Le phare dit « du Raoulic » formait un alignement au 345° avec le feu postérieur des Capucins bâti la même année, déplacé à Trescadec en 1887 et remplacé par un amer pyramidal toujours en place. Il fut électrifié en 1931.

En 2019 les alentours de l’ouvrage ont été très remaniés (comblements, création d’un parking, d’un restaurant). La fonction de halage a également été abandonnée pour laisser la place à une promenade très prisée des audiernais et estivants.